réponse simple
Réponse simple :
Pour des raisons publicitaires, la plupart des dentifrices actuels disposent de rayures colorées.
Le dentifrice est coloré pour plaire
Il est logique de se demander comment ces rayes sont produites pour apparaître de manière homogène.
En réalité, l’intérieur d’un tube de dentifrice est compartimenté en deux sections distinctes ; l’une contenant la pâte blanche et l’autre la pâte colorée1.
Les deux pâtes sont séparées (tube presque vide)
Les deux substances se rejoignent au niveau de l’embouchure du tube, où des petits trous laissent passer la pâte colorée qui vient alors s’ajouter à la pâte blanche.
La pâte secondaire sort par les trous pour former les rayures
Dans la majorité des cas, les rayures sont superficielles et la quantité de pâte colorée est alors nettement inférieure à celle de la pâte blanche. Le tube est alors divisé de manière très inégale1.
La pâte rouge est située au sommet du tube (source)
Pour obtenir des rayes plus profondes, on augmente le diamètre des trous tout en diminuant le volume de pâte blanche. Le tube est dans ce cas entièrement compartimenté.
Le tube contient deux cylindres (source)
C’est donc la pression des doigts qui permet aux deux substances d’entrer en contact pour former le dentifrice rayé tel que nous le connaissons.
La pâte blanche pousse la pâte colorée (source)
réponse avancée
Réponse avancée :
Pour des raisons publicitaires, la plupart des dentifrices actuels disposent de rayures colorées.
Le dentifrice est coloré pour plaire
La disposition et la profondeur de ces stries dépendent de l’organisation interne du tube.
Il existe en effet deux façons de procéder. Dans la première situation, la pâte blanche et la pâte colorée sont contenues dans deux compartiments différents à l’intérieur même du cylindre1.
Les deux pâtes sont séparées (tube presque vide)
Les substances se rejoignent grâce à des buses au niveau de l’embouchure du tube.
La pâte blanche pousse la pâte colorée (source)
Quatre trous ornent l'embouchure
La pâte colorée vient alors s’ajouter à la pâte blanche pour former les rayes.
La pâte secondaire sort par les trous sous la pression des doigts
Dans la plupart des cas, ces ajouts sont superficiels et la quantité de pâte colorée est alors nettement inférieure à celle de la pâte blanche. Le tube est donc divisé de manière très inégale1.
La pâte rouge est située au sommet du tube (source)
Pour obtenir des rayes plus profondes, on augmente le diamètre des trous tout en diminuant le volume de pâte blanche. Le tube est alors entièrement compartimenté.
Le tube contient deux cylindres (source)
Cette première méthode, peu économique, est principalement utilisée dans le cas où les produits contenus dans les deux types de pâtes ne doivent pas réagir avant l'utilisation2.
Actuellement, une pratique plus simple est également utilisée et consiste à introduire le dentifrice rayé directement dans le tube à l’aide de buses multiples2.
Les deux substances sont alors en contact, mais ne se mélangent pas, ce qui est rendu possible par les propriétés viscoélastiques du produit3. En effet, le dentifrice est considéré comme un fluide non newtonien rhéo-fluidifiant4, c’est-à-dire dont la viscosité diminue sous une contrainte de cisaillement (à l’inverse de la maïzena).
Une force de cisaillement F est appliquée sur un corps A (source)
Il se comporte donc comme un solide élastique dans le tube, concevant sa forme initiale, mais comme un fluide lors de la pression des doigts.
Une contrainte de force inférieure (comme le poids même du dentifrice) ne permettra pas à la pâte de se fluidifier, c'est pourquoi elle ne s'écoule normalement pas lorsque le tube et placé contre en bas.
En plus de ses propriétés rhéo-fluidifiantes, le dentifrice possède donc un seuil critique d'écoulement en dessous duquel son aspect solide n'est pas altéré. Cette seconde caractéristique correspond à ce que l'on appelle les fluides à seuil, ou fluides de Bingham5.
Grâce à ces deux aspects, les rayures sont donc disposées convenablement à la sortie du tube, bien qu’elles finissent par perdre de leur homogénéité au fil des déformations et pressions successives.
Les pâtes se mélangent progressivement
Les dentifrices disposant de rayures de couleurs ou de motifs différents sont formés sur une variation de ces deux principes, c’est-à-dire la compartimentation interne du tube ou l’utilisation des propriétés viscoélastique du produit.
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