réponse simple
Réponse simple :
On peut schématiquement classer les antidouleurs les plus courants en deux catégories : les antidouleurs périphériques (aspirine, paracétamol, ibuprofène …) et les opiacés (morphine et dérivés)1.
Les premiers agissent en inhibant la production de prostaglandine, une substance participant à la stimulation de la fièvre et des messages nerveux signalant une douleur2.
Les antidouleurs empêchent la synthèse de prostaglandines(source)
Ce système ne permet pas de traiter tous les types de douleur.
Les opiacés jouent quant à eux le même rôle que l'endorphine, une substance produite naturellement dans notre organisme3.
Les molécules se lient aux neurones sur des récepteurs spécifiques qui bloquent non seulement les signaux douloureux, mais déclenchent également une sensation euphorisante4.
Les opiacés se fixent sur les récepteurs et inhibent le signal douloureux(source)
Certains produits contenus dans le tabac et l'alcool s'apparentent aux opiacés, ce qui accentue le phénomène de dépendance5.
Les antidouleurs agissent donc de manière à inhiber les messages d'alerte à différents niveaux de l'organisme et du système nerveux.
réponse avancée
Réponse avancée :
On classe généralement les antidouleurs en quatre catégories selon leur mode d'action et leur efficacité1.
Les analgésiques périphériques :
Médicaments dits de niveau un, il s'agit de substances à base de paracétamol (dafalgan,...) et d'anti-inflammatoires non stéroïdiens (aspirine, ibuprofène,…).
Ils agissent notamment au niveau de la production de prostaglandine, une substance impliquée entre autre dans le développement de la douleur, des réactions sensorielles et inflammatoires (fièvre)2.
Lors d'une lésion tissulaire, de l’acide arachidonique se forme à partir des phospholipides des membranes cellulaires. Cela provoque la libération de cyclooxygénase, une enzyme qui transforme cet acide en prostaglandines6.
Les prostaglandines sont produites par altération des phospholipides(source)
Les antidouleurs périphériques inhibent la synthèse de cyclooxygénase et empêchent ainsi la formation de prostaglandines.
Les antidouleurs inhibent la production de cyclooxygénase (source)
Leur action se limite donc aux douleurs nociceptives périphériques (touchant directement les tissus)
Les analgésiques centraux morphiniques :
Ce sont les opiacés comme la morphine et ses dérivés (codéine, buprénorphine,…). Leur action est plus vaste que celle des analgésiques périphériques, car ils interceptent le message douloureux au niveau du système nerveux central.
La morphine interfère dans la transmission de la douleur(source)
La morphine possède une structure moléculaire proche de celle des endorphines, dites aussi enképhalines, molécules produites par l'organisme pour contrebalancer les effets de la douleur3.
Les deux molécules ont des sites actifs similaires(source)
Les molécules se fixent donc sur des récepteurs opioïdes, qui modulent les potentiels d'action produits par la douleur et le stress, permettant ainsi l'inhibition du message nerveux nociceptif4.
Les opiacés se fixent sur les récepteurs et inhibent le signal douloureux (source)
Leur action s'accompagne d'une sensation d'euphorie pouvant engendrer une dépendance.
Certains produits contenus dans le tabac et l'alcool s'apparentent aux opiacés, ce qui accentue le phénomène d'addiction5.
Les analgésiques centraux non morphiniques :
Appelés également opiacés faibles, il s'agit principalement du néfopam, du dextropropoxyphène et du tramadol, qui sont des versions douces de la morphine.
Ils sont souvent utilisés en parallèle avec des analgésiques périphériques pour une action à deux niveaux.
Les co-analgésiques :
Contrairement aux analgésiques précédents, les co-analgésiques agissent sur les causes de la douleur et non sur sa perception. Selon les cas, il peut s'agir de corticoïdes, d'antidépresseurs, de neuroleptiques,… 1.
Commentaires
Bonjour,
Peut-être que la confusion vient de l’usage du mot « lésion », qu’il faut prendre au sens large (une lésion désigne toute anomalie d’un tissu biologique se trouvant dans un état anormal).
Par exemple dans le cas du mal de tête, le symptôme majeur est l’inflammation (et la dilatation) de certains vaisseaux sanguins dans le cerveau. On assiste donc bien à une altération de ces tissus qui va générer la production de prostaglandine et la sensation de douleur. C’est pourquoi les antidouleurs périphériques restent utiles dans ce cas.
merci d'avance