Pourquoi une piqûre de moustique démange-t-elle ?

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Contrairement à la plupart des insectes et arachnides, les moustiques n’injectent pas de venin lors de la piqûre. En effet, celle-ci n’est ni agressive, ni défensive : elle sert uniquement à la femelle pour prélever le sang nécessaire à la maturation des œufs².

Lors de la piqûre, le moustique perfore la peau à l’aide de son proboscis, une trompe rigide formée de deux canaux³.

Seule la femelle dispose d'une trompe rigide (source)

Le moustique injecte alors de la salive dans la plaie. Celle-ci contient un anesthésiant, un anticoagulant neutralisant les plaquettes sanguines et diverses protéines selon les espèces¹.

Or, parmi ces protéines se trouvent des antigènes reconnus par les anticorps de notre organisme, ce qui se traduit par une réponse immunitaire, c’est-à-dire une réaction allergique inflammatoire¹, servant habituellement à défendre le corps contre les agents pathogènes.

Les mastocytes (sorte de globules blancs⁴) touchés se mettent donc à libérer de l’histamine, une molécule activant les récepteurs responsables de la transmission nerveuse du prurit (démangeaison)⁵.

Les mastocytes libèrent de l'histamine sous l'action des corps étrangers (source)

Cette sensation prend une quarantaine de secondes pour s’instaurer et s’estompe progressivement au bout de dix minutes. Si le grattage permet d’inhiber momentanément le prurit, il ne le fait ni augmenter, ni disparaître, contrairement aux antihistaminiques administrés en cas de réaction trop violente⁶.

Parallèlement à la démangeaison, l’histamine provoque une vasodilatation locale entrainant un léger œdème : c’est l’excroissance que l’on nomme bouton⁷.

Multiples piqûres sur une jambe et un bras

La réaction allergique engendrée par une piqûre de moustique peut fortement varier selon les espèces et la sensibilité de l’individu, allant de l’absence de symptômes au choc anaphylactique dans les cas les plus extrêmes ¹.