réponse simple
Réponse simple :
Tous les moustiques se nourrissent fondamentalement de nectar, le jus sucré des fleurs1. Chez certaines espèces3, les femelles ont néanmoins besoin d’assimiler davantage de protéines pour parvenir à engendrer des œufs : ce sont donc uniquement ces femelles qui piquent les humains, pas pour leur propre survie, mais afin d’extraire du sang les nutriments qui leur assureront une descendance6.
Seules les femelles ont besoin de sang pour le développement des oeufs (agrandir l'image)
Moustique gorgé de sang écrasé durant la piqûre (agrandir l'image)
Les moustiques peuvent détecter leur cible grâce à l'odorat11. Ils détectent les émissions de CO2, et sont également davantage attirés par certaines odeurs comme les parfums14., l'haleine et la sueur12 - ces deux derniers dépendant surtout de facteurs héréditaires13.
Lors de la ponction, si l’insecte n’est pas dérangé, il peut aller jusqu’à doubler son poids8. Une fois que la femelle a assimilé le sang, elle pond et recommence ce processus à plusieurs reprises9.
Le prélèvement sanguin peut durer plus d'une minute (agrandir l'image)
Vidéo accélérée d'une piqûre (© IS)
Autre exemple, sous un angle différent (© IS)
réponse avancée
Réponse avancée :
Fondamentalement, les moustiques sont des nectarivores, c’est-à-dire qu’ils se nourrissent avant tout du jus sucré des fruits et des fleurs1. Si certaines espèces ne piquent pas (comme par exemple le moustique éléphant2), d’autres – dites anautogènes – nécessitent à l’âge adulte un apport sanguin externe en plus de cette alimentation3.
Les espèces anautogènes ont besoin de prélever du sang (agrandir l'image)
Parmi ces espèces, dont fait partie le moustique commun (Culex pipiens4), seule une minorité s’attaque également à l’homme (et sont alors appelées anthropophiles). Les autres cibles sont nombreuses et varient en fonction de la nature de l’insecte5 : il peut s’agir d’oiseaux, de mammifères, de batraciens ou de reptiles,...
Moustique sur une jambe d'homme, prêt à piquer (agrandir l'image)
Il faut savoir que chez les moustiques ; seules les femelles piquent. Bien que fournissant des lipides et quelques autres éléments nutritifs, le sang est en réalité requis par ces dernières pour son contenu riche en protéines, qui une fois digéré va fournir les acides aminés nécessaires à la maturation des œufs6. Certaines femelles parviennent néanmoins à pondre sans cet apport sanguin, mais le résultat est médiocre, tant en terme de quantité que de viabilité7.
Comme les proies peuvent être difficiles à trouver, le système digestif des moustiques femelles est adapté pour être prêt à absorber une grande quantité de sang à tout moment. Le nectar est alors stocké dans une poche annexe : le jabot, et n’est libéré que lorsqu’un apport énergétique est indispensable6. L’estomac de l’insecte est ainsi toujours disposé à recevoir la précieuse ponction sanguine.
Pour fluidifier le sang, l'insecte injecte un anticoagulant qui provoque des démangeaisons chez l'humain (agrandir l'image)
Les femelles peuvent détecter leur cible jusqu'à 30 mètres grâce à la production de CO211. Elles sont également très sensible à certaines molécules présentes dans les parfums (nonanal14), ainsi qu' à des odeurs corporelles comme l'haleine et la sueur12 - la prévalence de ces derniers montrant une forte corrélation héréditaire13.
Si le moustique n’est pas dérangé lors de sa piqûre, il peut absorber jusqu’à 5 millionièmes de litre de sang (0.005 millilitre), soit l’équivalent de deux fois son poids8. Une seule ponction suffit pour chaque cycle de ponte, mais la femelle peut recommencer ce processus plusieurs fois par saison en fonction de sa longévité9.
L'abdomen est très extensible et peut contenir proportionnellement une grande quantité de sang (agrandir l'image)
Lorsque le moustique pique son hôte, il est possible d’observer la sécrétion d’une gouttelette à l’extrémité de son abdomen. Il s’agit d’un mélange de sang et d’urine qui aide à la thermorégulation de l’organisme de l’insecte : en s’évaporant, la goutte abaisse la température corporelle du moustique, qui dépend normalement du milieu externe, et évite ainsi les séquelles métaboliques dues à l’absorption du sang chaud10.
Vidéo d'une piqûre (© IS)
Autre exemple, sous un angle différent (© IS)
Commentaires
Oui, ils détectent principalement la peau grace à notre émission de CO2 (comme pour les tiques). Voici d'ailleurs une réponse à ce sujet : intra-science.anaisequey.com/. ../...
www.google.be/.../
La chaîne alimentaire est la plus forte dans ce cas :))