Dans l'urgence
Dans l'urgence :
Avez-vous trouvé un oisillon ?
Cet article vous prendra bien quelques minutes, mais il pourrait sauver la vie de votre protégé.
--> AVERTISSEMENT : sachez que pour de nombreuses espèces, il est illégal de récupérer un oisillon même si sa survie est compromise. Veuillez lire l'article ci-dessous pour plus d'informations, de même que ce préavis.
--> Je ne suis pas une experte, cette section regroupe uniquement les avertissements et les soins de base issus de ma propre expérience ! Après cette lecture, téléphonez à un refuge et demandez-leur des conseils si vous tenez à la survie de votre rescapé.
--> Pour les oisillons en détresse (ne mange plus, se tient en boule, etc.), consultez la liste des problèmes et appelez d'urgence la LPO. Je vis en Australie (décalage horaire de 8 à 10h) et ne suis pas toujours disponible.
Avant tout !
- Ne récupérez pas un oisillon qui se déplace, sauf si sa survie est en danger (blessure, chats, mort des parents, etc..). Lorsqu'il a des plumes et qu'il sait sautiller, son départ du nid est naturel et il saura généralement se débrouiller seul. Si vous avez recueilli l'un de ces oisillons il y a moins d'un jour et qu'il n'est pas blessé, remettez-le dehors dans un buisson ou dans un nid artificiel (par exemple une boite sans couvercle avec des mouchoirs au fond) hors d'accès des chats. Puis vérifiez à distance que les parents reviennent bien le nourrir les heures qui suivent. Remarque : les oisillons crient pour signaler leur position à leurs parents, n'interprétez pas cela comme un signe de détresse. Évitez de remettre un oisillon plumé dans son propre nid, car ce geste pourrait effrayer les autres occupants. Si le nid entier est tombé, vous pouvez le raccrocher sur une branche ou le remplacer par un équivalent artificiel. - Vous POUVEZ remettre un oisillon nu dans son nid. Contrairement à un mythe très répandu, les parents ne sentiront pas votre odeur si vous le touchez (l'odorat des oiseaux n'est en général pas très développé). - Oui, c'est adorable un oisillon, mais ça l'est moins une fois mort. Êtes-vous prêts à courir le risque ? Sachez qu'en l'élevant vous-même, ses chances de survie seront faibles et que son entretien requerra énormément de soin ; il faudra le nourrir toutes les heures du matin au soir durant des semaines (impossible de travailler dehors), respecter une hygiène extrêmement stricte et se procurer du matériel spécialisé. Rappelez-vous également que la plupart des espèce sont protégées. Si vous n'avez pas le temps, la motivation ou les moyens de vous en occupez, soyez raisonnable et contactez immédiatement un refuge (ou des bénévoles) afin qu'ils prennent en charge la vie de votre oisillon. --> en France, téléphonez à la LPO. --> en Belgique, choisissez l'un de ces centres. -- > en Suisse romande, consultez cette liste. --> au Québec, voyez les refuges de cet article. - Ne nourrissez JAMAIS un oisillon si vous n'avez ni le matériel, ni les connaissances requises. Prenez le temps de vous renseigner, car toute action inconséquente risque d'être fatale pour votre protégé. Ne lui donnez ni pain, ni lait. Si l'animal n'a pas encore les yeux ouverts, ne vous risquez pas à l'élever en amateur et contactez un refuge. Inutile de l'apporter chez un vétérinaire généraliste. Même si l'oisillon a l'air en forme, soyez prévenus que son état peut décliner en l'espace de quelques heures. Remarque ! Les petits passereaux (moineaux, merles, etc...) sont parfois mal accueillis, refusés, voire mal soignés dans les refuges (il y a même des cas d'euthanasie !). Ce manque de professionnalisme ne devrait pas décider de la survie de votre oisillon, alors demandez des alternatives (l'adresse de bénévoles, par exemple). Si vous n'avez pas confiance en un refuge, considérez de prendre soin vous-même de ce petit. |
1) Une fois l'oiseau recueilli :
Habitat :
Il faut maintenir l'oisillon au chaud. Mettez-le dans une boite en carton avec une épaisse couche de mouchoirs (ou sopalin). Ne mettez pas de litière (copeaux, gazon, morceaux de papier, etc.), afin d'éviter que l'oisillon n'ingère des morceaux par mégarde, ce qui peut être mortel. Ne mettez pas non plus de coton, car les fibres abîment les pattes des oisillons. Ne mettez pas d'eau et de nourriture dans la boite quand vous récupérez un oisillon, car la plupart ne savent pas manger seuls et ils risquent juste de renverser le contenu (voir de se noyer).
Faites des trous dans le couvercles afin de laisser passer l'air. Déposez également sous les mouchoirs une bouillotte (ou une bouteille d'eau chaude à changer régulièrement), ou alors installez la boite sous une lampe infra-rouge. Le nid doit être maintenu autour de 36-38 degrés pour un oisillon nu, c'est vital pour leur digestion ! Et entre 25 et 30°C pour un oisillon plumé. Placez la boite dans un endroit calme et laissez l'animal tranquille en dehors des heures de nourrissage. Ne le stressez pas.
Si le plumage ne recouvre pas encore tout le corps, humidifiez sa peau le premier jour toutes les deux heures à l'aide d'un coton-tige imbibé d'eau tiède.
Si vous utilisez une cage, couvrez-la d'un linge ou d'un drap foncé le premier jour afin d'éviter que l'oiseau ne stress et se prenne les barreaux (attention quand même à ne pas l'étouffer).
Merle de 5 jours dans un nid artificiel (agrandir l'image)
Hydratation:
Le premier jour, il est possible que l'oisillon recueilli soit déshydraté. Vous pouvez lui donnez une goutte d'eau sur le bout du bec, toute les heures durant les premières 12h. Ne mettez pas l'eau directement dans le bec, car le liquide risque de passer dans la trachée. Par la suite l'alimentation suffira aux besoins quotidiens.
Nourriture:
PAS de mélanges maison ! Oubliez les croquettes pour chat (même si votre vétérinaire vous l'a recommandé !), le pain, le lait, les biscuits et autres mixtures douteuses qui provoquent de graves troubles digestifs et affaibliront au mieux votre protégé.
Vous devez nourrir votre oisillon toutes les heures du matin au soir, jusqu'à satiété.
S'il a les yeux ouverts, quelle que soit son espèce, donnez-lui chaque heure à l'aide d'une pincette de minuscule morceaux de viande rouge (steak de cheval ou de boeuf cru) humidifiés dans l'eau chaude. Alternez de temps en temps avec de minuscules morceaux de pomme, des vers de terreaux coupés en morceaux et des vers de farine dont vous sectionnerez la tête au préalable (à acheter en animalerie). Vous pouvez aussi donner de temps à autre d'autres insectes (sauterelles, mouches, etc.).
--> Consultez ce site pour d'autres exemples de régime, notamment selon l'espèce récupérée. <--
Attention : certaines espèces comme les hirondelles et les martinets (tous deux strictement insectivores), les rapaces nocturnes ou diurnes, ainsi que les pigeons, hirondelles et apparentés ont des régimes très particuliers et doivent être amenés directement dans un refuge !
Petit morceau de viande rouge à donner avec une pincette
Nourrissage d'un merle d'un mois avec des vers de terreau (© IS)
Si l'animal a encore les yeux fermés, j'insiste : sa meilleure chance de survie est de l'apporter dans un refuge ! Si pour une raison ou une autre vous décidez de le garder, vous avez deux options :
- Méthode 1 : que je n'ai pas testée, est de le nourrir avec de la nourriture solide, comme un oisillon plus âgé. Je ne peux pas affirmer que les résultats seront probants, mais elle a l'avantage d'être plus "naturelle" et sûre d'un point de vue des manipulations (cela évite que du liquide passe dans la trachée). Je recommande cette méthode si vous n'êtes pas sûr de vous ou si vous ne pouvez pas vous procurer de purée d'élevage comme dans la méthode ci-dessous. Vous pouvez également tenter de broyez ces ingrédients avec de l'eau et d'administrer le liquide avec une pipette (voir plus bas).
- Méthode 2 : testée avec succès, est d'acheter de la purée d'élevage à la main pour oisillons à laquelle il faut ajouter un complément protéiné. Il existe plusieurs marques, j'ai testé Tropican2 et Kaytee3, mais il y a aussi Nutribird et probablement d'autres à l'heure actuelle (choisissez si possible "pour tout type d'oisillons" et pas seulement pour les perroquets et apparentés). Ajoutez ensuite au mélange un complément protéiné : de la viande rouge broyée (steak de cheval cru) et des vers de terres et de farine broyés.
Pour administrer les mélanges liquides, utilisez une pipette de 1ml munie d'un embout (à demander chez un vétérinaire, c'est important pour éviter que du liquide passe dans la trachée, ce qui peut tuer votre oisillon). Vous pouvez congeler la mixture pour la conserver plus longtemps. Le mélange devra être chauffé avant chaque nourrissage à environ 35°C (une lampe infra-rouge fait bien l'affaire car le micro-onde fait s'évaporer l'eau) et brassé pour répartir uniformément la température. Un mélange froid et/ou pas assez dilué risque de provoquer un blocage du transit chez les jeunes oisillons. Attention également à ne pas obstruer la trachée en versant trop de liquide à la fois (il ne dois pas déborder sur les bords du becs lors des nourrissages).
Si vous ne parvenez pas à alimenter correctement votre protégé, donnez-le à un refuge. Je déconseille les autres types de purées vendues en animalerie (pâtée universelle, pâtée aux oeufs,...), elles sont inadaptées pour l'élevage à la main des jeunes oisillons sauvages. De même pour la pâtée pour insectivore, mais si vous décidez d'en prendre, n'oubliez pas de broyer les grumeaux, de bien les diluer et de réchauffer le liquide ainsi obtenu. Je déconseille également le mélange pâtée pour chat et jaune d'oeuf, bien que certains site recommande cette méthode dans l'urgence.
En attendant de le rapporter dans un refuge ou de lui donner une alimentation adéquate, vous pouvez pendant une journée au maximum lui donner toutes les heures des gouttes d'eau où vous diluerez une pincée de sel.
L'embout doit être bien fixé pour que l'oisillon ne l'avale pas...
Insérez l'embout dans l'oesophage (cela peut aller profond) et évitez absolument de recouvrir la trachée avec le liquide
Nourrissage d'un merle à 12 jours (© IS)
Hygiène et précautions :
J'insiste, faites preuve d'une hygiène irréprochable ! C'est un point essentiel : il s'agit de la cause de mortalité la plus fréquente après le froid et l'alimentation. Lavez soigneusement vos mains et le matériel à chaque nourrissage, enlevez régulièrement les déjections, ne gardez jamais la nourriture trop longtemps (un nouveau mélange avant chaque becquée, un nouveau steak par jour...). Les infections bactériennes sont fréquentes et mortelles si non traitées. Les symptômes ne sont pas toujours visibles à temps, et même si votre oisillon paraît en bonne santé, son état peut se détériorer très soudainement.
Si l'animal peut se déplacer, lavez soigneusement toutes les surfaces auquel il aura accès. Ne le laissez sortir de sa cage que sous stricte surveillance. Mettez des rideaux sur les vitres et nettoyez tous les cheveux, fibres et autres éléments qu'il finira inévitablement par ingérer. L'ingestion de corps étrangers peut être mortelle.
Afin de limiter la propagation des germes, ne maintenez pas ensemble des oisillons issus d'espèce ou de couvées différentes. Si vous recueillez plusieurs oisillons et que l'un présente des symptômes inquiétants, isolez-le.
Blessure :
En cas de blessure grave, ne touchez pas la plaie et donnez d'urgence votre protégé à un refuge.
Si la blessure a l'air superficielle et que l'oisillon ne souffre pas, nettoyez la plaie à l'aide d'un coton-tige imbibé d'eau tiède. Je vous recommande vivement de l'amener dans un refuge ou de le relâcher rapidement, mais si vous décidez de le garder, soyez extrêmement rigoureux par la suite concernant l'hygiène. Vérifiez la cicatrisation.
Remarque : les plumes arrachées repoussent ! Cela peut prendre jusqu'à 2 mois, mais un petit qui a perdu des plumes est loin d'être condamné !
Maladie :
Tant que l'oisillon est actif et réclame, sa survie immédiate n'est pas compromise. Son état peut néanmoins décliner irrémédiablement dans les 24h. Il est très difficile de soigner un oisillon, sachez que les chances de survie sont faibles, même si vos soins sont appropriés. Ne vous blâmez pas en cas d'échec.
Voici les principaux signaux de détresse et les mesures à tenter en cas d'urgence :
- L'oiseau ne mange plus et ne réclame plus --> commun à la plupart des troubles, notamment si la nourriture est inadaptée. Il faut comprendre la cause sous-jacente en lisant les symptômes ci-dessous. S'il ne présente pas d'autres symptômes, essayez de le faire réclamer comme sur cette vidéo.
- Les déjections sont fréquentes et liquides : diarrhée --> pas problématique en soit, mais peut témoigner d'autres problèmes si cela se maintient dans le temps. Peut aussi être un symptôme de stress. Donnez moins d'eau et de fruits si vous aviez l'habitude de le faire. Épaississez légèrement la purée si vous donnez des aliments liquides. Assurez-vous que la nourriture soit adaptée. Si la cause n'est pas connue, maintenez l'oisillon hydraté en donnant des gouttes d'eau tiède toutes les heures sur le bout de son bec. Évolution à surveiller.
- L'oiseau est faible, apathique, ne bouge plus : commun a de nombreux troubles, parfois dû à une nourriture indigeste, par exemple une purée trop épaisse --> augmentez la température du nid entre 35 et 37°C, diluez la purée et chauffez-la à 35°C.
- L'oisillon tousse souvent, halète avec le bec ouvert ou a une respiration sifflante : pneumonie par aspiration, de la nourriture liquide est passée dans la trachée ! --> doit être traitée d'urgence avec une goutte de marbocyl directement dans son bec. C'est un antibiotique à large spectre que vous pouvez demander à votre vétérinaire. Taux de mortalité très élevé. Privilégiez la nourriture solide, ou veillez à fixer un embout sur votre pipette afin de mieux viser l'oesophage. La purée ne dois JAMAIS déborder sur les bords du becs lors des nourrissages.
Bouteille de marbocyl
- L'oisillon ne défèque plus ou les déjections se raréfient (un oisillon défèque normalement après chaque repas) : stase du jabot, souvent due à une purée trop épaisse, l'ingestion d'un corps étranger ou une nourriture indigeste --> Taux de mortalité élevé. Cessez le nourrissage durant quelques heures (si possible jusqu'au retour des déjections) et donnez à la place de l'eau et une goutte de vinaigre de cidre. Diluez la purée par la suite et chauffez-la à 35°C. Ne donnez jamais de "mélanges maison", privilégiez la nourriture solide (viande rouge ou vers) si vous n'avez pas de purée adaptée. Augmentez également la température du nid entre 35 et 37°C.
- L'oisillon vomit : couramment associé à l'ingestion de corps étrangers et indigestes. Se référer au point ci-dessus. Si l'animal survit, laver à l'avenir soigneusement toutes les zones auxquelles il a accès et identifier si possible la source de l'élément indigeste.
- L'oisillon perd du poids malgré les nourrissages : il n'a pas suffisamment d'apport en nutriments et/ou il perd trop d'énergie --> Vérifiez que la température du nid soit adaptée à son âge (jamais en dessus de 37°C). Augmenter la fréquence des nourrissage et les quantités données, épaississez légèrement la purée. Si d'autres symptômes apparaissent, il y a peut-être une maladie sous-jacente.
- Les déjections sont vertes : infection bactérienne due à la nourriture ! --> Souvent associé avec une tache noire sur l'abdomen. Doit être traitée d'urgence avec une goutte de marbocyl directement dans son bec. C'est un antibiotique à large spectre que vous pouvez demander à votre vétérinaire. Cessez ensuite le nourrissage durant quelques heures et donnez à la place de l'eau et une goutte de vinaigre de cidre. Taux de mortalité élevé.
- L'oisillon se tient en boule : coup de froid et/ou troubles digestifs --> augmentez absolument la température du nid à 37°C ! Donnez-lui une goutte de vinaigre de cidre, puis une goutte d'eau, puis l'heure suivante essayez de recommencer à le nourrir en chauffant votre mélange à 35°C. Ne le nourrissez pas si ce symptôme s'accompagne d'un blocage du transit (absence de déjections), et attendez qu'il recommence à déféquer.
Crotte verdâtre (gauche) et oisillon en boule (droite)
Si votre oisillon présente l'un ou plusieurs de ces symptômes, le plus sage serait de contacter de toute urgence un refuge pour savoir s'ils peuvent le prendre en charge. Si elles ne sont pas traitées, la plupart des maladies sont mortelles moins d'une journée après l'apparition des symptômes. En attendant son départ, donnez-lui uniquement de l'eau contenant une petite pincée de sel, augmentez la température de son nid (autour de 37°C), laissez-le tranquille et hydratez sa peau nue toutes les heures à l'aide d'un coton-tige imbibé d'eau tiède.
Soyez conscient que malgré des soins adaptés, il y a des chances non-négligeables que votre oisillon ne survive pas. Nous manquons encore cruellement d'équipement et de connaissances concernant les oisillons sauvages...
Après avoir suivi ces précautions initiales, si vous décidez à vos risques et périls de garder l'oisillon, lisez et appliquez intégralement les informations détaillées de l'onglet ci-dessus.
Je répète : sachez que la détention d'animaux sauvages est interdite. Si vous choisissez d'outrepasser cet avertissement, veuillez lire le préavis concernant les expérience zoologiques.
Commentaires
Je vais essayer de faire un tout petit peu bénéficier de notre expérience malheureuse les lecteurs de ce forum.
Pour nourrir Pioupiou carnivore, pris au dépourvu lors de sa découverte, nous avons d'abord mis du jaune d’œuf dans une petite seringue sans aiguille.
Ce fût vraiment difficile de lui donner et de presser la seringue, donc il faut y aller par toutes petites, petites quantités (entrainez-vous à utiliser votre seringue dans votre évier) car sinon vous risquez d'en mettre partout et en particulier sur l'oiseau. Dans ce cas là, pas de panique, l'important étant de surtout ne pas en mettre sur ses narines ou sa tête et bien sûr de ne pas le noyer. Ayez un verre d'eau tiède et des cotons-tiges à côté de vous et vous pourrez le nettoyer plus tard en faisant tourner le coton-tige préalablement mouillé à l'eau tiède entre vos doigts.
Notre oisillon ayant étant récupéré alors qu'il avait du duvet, des petites plumes dont certaines sous leurs tuyaux, voyant les vidéos de votre site, on a pensé viande rouge, mais pas de boucherie chevaline à côté donc on a cherché dans notre propres ressources en surgelé.
Le mieux qu'on ait trouvé chez nous était des steaks de bœuf hachés surgelés qualité "façon bouchère" parce que la viande n'avait pas trop de gras .
Alors non, on ne donne pas exactement un steak pas jour: on prend un steak encore surgelé, on le laisse encore gelé dans son emballage, On prend du Sopalin pour bien le tenir sans le dégeler et on découpe le steak encore gelé avec un couteau-scie en une dizaine de petites quantités journalières et on remet chaque dose individuelle découpée obtenue dans du film alimentaire au surgélateur. Vous aurez donc ainsi une petite dose de steak haché par jour et toujours dégelée du jour.
La dose du jour sera dégelée au micro-onde, mais surtout pas cuite ( sur mon four , c'était 20 secondes avec le four au minimum pour quelques centimètres-cube).
Le steak haché façon bouchère a aussi l'avantage que le hachage est en découpes cylindriques que l'on peut plus ou moins dérouler et que cela ressemble donc un peu à ...des vers, et le pioupiou ne s'y trompera pas il les avalera goulument.
Surtout mouillez la viande un tout petit peu si il le faut pour quelle ne lui colle pas dans le bec.
La dose obtenue est donnée en toute petite quantité tout au long de la journée et entre chaque nourrissage recouverte de son film alimentaire , remettez là au frais au réfrigérateur.
Lorsque vous nourrissez l'oiseau vous en faite des toutes petites quantités que je réchauffais entre mes doigts pour que cela soit plus digeste.
Cela a permis à notre oiseau de reprendre rapidement des forces.
On s'est vite rendu compte que:
1) le gras si il y en avait dans le steak lui posait des problèmes pour avaler (colle au bec) et digestion difficile.
2) beaucoup de steak à satiété lui rendait la digestion difficile, et que alors les bouteilles remplies d'eau chaude (du robinet environ 40°C) recouverte de Sopalin l'aidait alors à beaucoup mieux digérer.
Il s'installait sur 2 bouteilles bouteilles mises côté à côte et recouverte de Sopalin.
À propos de Sopalin, il existe des variétés en 1/2 feuilles, ce qui est bien plus pratique pour garder sa zone de vie propre (chez nous c'était un grand carton) . Vous en recouvrez toute la zone et vous n'avez alors plus qu'à changer les 1/2 feuilles salies.
3) le boeuf à satiété étant lourd à digérer, on pouvait augmenter le temps entre les nourrisages mais que le mieux une fois que vous avez bien compris ce qu'il était capable d'avaler à chaque nourrissage était de lui en donner un peu moins car ne le tuerait pas et faciliterait sa digestion
4) soyez à l'écoute de votre oiseau, il sait mieux que vous ce qui est bon pour lui. Lorsqu'il est bien cela se voit car il devient tout de suite plus dynamique ... et plus expérimentateur
Le bœuf cru , c'est bien mais l'on s'est tout de suite posé la question de "quoi de plus naturel ?"
Pas d'animalerie à proximité, mais une jardinerie nous a fourni en vers de farine séchés. Donc un peu dégouté au début on a appris à enlever les aspérités, bref les têtes. mais on se disait que c'était trop sec. Donc dans une coupelle on les faisait ramollir quelques heures puis on les lui donnait. Et on a ainsi alterné bœuf et vers de farine desséchés / réhydratés.
Plus tard on est allé dans un magasin de pêche où l'on a trouvé des vers vivants de farine et de terreau ...
Et à notre plus grande surprise, il était d'une dextérité impressionnante pour avaler ces vers...
Je suis vraiment navrée pour cette expérience tragique. Il est vrai que les chats, même si on les aime, sont le fléau de la biodiversité due à leur forte concentration. Merci à vous d'avoir pris le temps de donner à ce petit une seconde chance et d'avoir pris soin de lui jusqu'à ce malheureux accident. Vous lui avez offert une adolescence alors qu'il était condamné, peu de gens prennent cette peine.
Prenez soin de vous.
Mon oisillon merle/merlette ou grive déniché par un chat lorsqu'il avait environ 15 jours a finalement été tué par un autre chat après 12 jours de nourrissage toutes les heures puis toutes les 90 mn... . L’attaque du chat qui savait parfaitement qu'il ne devait pas approcher de l'oiseau s'est faite par derrière moi alors que j'étais accroupi au-dessus de l'oiseau à 50cm seulement de lui. J'étais en pleine admiration de la capacité instinctive a manger les insectes de mon oiseau, je me réjouissais du fait qu'il était bien parti pour être sevré en quelques semaines et je n'ai pas été assez vigilant au chat que je n'ai pas du tout, du tout vu arriver dans mon dos. J'aurai dû être en alerte beaucoup, beaucoup plus. Lorsque j'avais commencé à le remettre dehors, mon oiseau avait peur et re-rentrait dans la maison à chaque bruit d'animal et particulier des corneilles puis il avait commencé à prendre confiance mais ces quelques jours précédents je le surveillais et restait très prudent , surveillait la zone et était très en alerte et dès que je voyais un chat je le rentrais, mais ce jours là je me suis fait avoir par ce minou et je ressens une culpabilité et un deuil immense. C'était magique tout ce que cet oiseau m'a fait découvrir et j'en suis d'autant plus triste. Ces pioupious de tant de différentes tonalités suivant les circonstances me manquent et j'ai failli à ma mission de parent-oiseau. je remercie infiniment ce site et son forum de m'avoir tant appris . Ci-dessous 2 images différentes de mon oiseau, le lendemain de sa récupération et quasiment au jour de sa mort
1drv.ms/.../...
1drv.ms/.../...
Bonjour,
Oui, vous pouvez le remettre dehors et normalement les parents devraient s'en occuper. Vous pouvez le remettre dans un buisson, voir lui faire un nid artificiel en hauteur pour éviter les chats, mais il ressortira. Il est malheureusement à la merci de ces félins, mais il est difficile de faire quoi que ce soit contre ça, car son départ du nid à cet âge est naturel. L'alternative de le mener au sevrage vous même est tout aussi dangereux, à moins que vous ne le gardiez dans une volière dans le jardin ou ne l'ameniez dans un refuge. Dans ce premier cas il faudra s'en occuper vous-même et même s'il survit, il y aura des répercussions.
Vous pouvez toujours essayer de contacter un refuge et la LPO et leur demander leur avis et les possibilités de l'apporter quelque part, si votre environnement est dangereux. Mais si le petit commence déjà à voleter, il est probable qu'il vous dise simplement de le remettre dehors.
Desolee de ne pas pouvoir vous être plus utile, j'espère que ce petit se portera bien qu'elle que soit votre décision.