Élevage de cailles
(Cailles du japon)
Détail de l'expérience :
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Résumé thématique
Sommaire
- Incubation et éclosion
- Habitat et enclos
- Croissance et couleurs
- Comportement
- Alimentation
- Reproduction
- Difficultés rencontrées
- Incubation et éclosion (sommaire)
Les oeufs sont placés dans une couveuse à retournement automatique réglé approximativement sur 38°C. Je remplis régulièrement le bac d'eau prévu à cet effet. Après environ 5-6 jours, les vaisseaux sanguins des oeufs fécondés sont visibles par mirage (éclairage avec une lampe). Au bout du 14e jour, j'arrête le retournement automatique et j'augmente l'humidité en plaçant des éponges imbibées d'eau dans le fond de la couveuse.
Après 16 jours et demi d'incubation, les petits bien formés commencent le bêchage à l'aide d'une petite excroissance de leur bec (le diamant). Je bouche alors les espaces internes de la couveuse de façon à ce que les petits ne tombent pas au fond. Ils sortent d'eux-même après parfois plus d'une journée, bien qu'il m'ait été nécessaire d'en aider quelques-uns en perçant délicatement la coquille. Les petits restent entre 12h et 24h dans la couveuse avant d'être placé dans un bac et d'avoir accès à de la nourriture.
Les cailleteaux éclosent après en moyenne 16 à 17 jours d'incubation (agrandir l'image)
- Habitat (sommaire)
Les cailleteaux qui viennent de naître sont vraiment minuscules et préfèrent rester dans un espace plutôt restreint. Je les met en premier lieu dans une petite boîte à couvercle dont le fond est tapissé de sable pour oiseaux et au-dessus de laquelle je suspends une lampe infra-rouge. Je place à l'intérieur deux récipients pour l'eau et la nourriture.
Après quelques jours, lorsqu'ils sont capables de sauter hors de la boite, je les place dans un récipient plus vaste et j'agrandis également la taille des mangeoires. Dix jours plus tard, lorsque les cailleteaux sont âgés d'environ deux semaines, je décide d'aménager un enclos à même le sol, entouré par des planches posées sur une bâche. J'aménage ensuite quelques abris (cartons vides) afin que les cailles puissent s'y cacher et je mets les graines non plus dans une mangeoire, mais directement sur le sol. Une vingtaine de jours plus tard, je triple la taille de l'enclos, le plaçant également plus proche de la fenêtre afin d'offrir une meilleure luminosité aux cailles. Avec l'arrivée des petits, je sépare cet enclos en deux parties à l'aide d'une vitre. Je remets par ailleurs du sable sur la bâche de façon à faciliter le nettoyage des excréments.
Les enclos s'agrandissent avec le temps (agrandir l'image)
- Croissance (sommaire)
Lors de l'éclosion, les cailleteaux sont couverts d'un duvet qui adhère encore à leur peau à cause de l'humidité. Après une journée, ils sèchent et deviennent alors plus volumineux. A ce stade, la couleur du duvet ne reflète que partiellement la teinte finale de la caille.
Évolution de la couleur du plumage chez 5 cailles (agrandir l'image)
Les plumes commencent leur croissance dès le 6e jour de vie des poussins, elles sortent sous forme de tubules rattachées au duvet. Cinq jours après le début de la pousse, le plumage est déjà bien établi. A nouveau cinq jours plus tard, lorsque les cailles atteignent deux semaines, elles sont presque totalement recouvertes de plumes. Le plumage couvre complètement le corps à 3 semaines de vie et atteint sa teinte et sa longueur finale à partir d'environ un mois et demi. Durant ce laps de temps, les cailles passent en moyenne de 4 cm à plus de 15 cm.
Exemple de croissance d'une caille en un mois et demi (agrandir l'image)
- Comportement (sommaire)
Dès l'éclosion, les cailleteaux sont très exigeants envers moi, qu'ils considèrent probablement comme leur mère. Dès que je disparais de leur champ de vision, ou même lorsque je ne les regarde pas, ils se mettent à pousser des cris d'appel stridents. Cette période dure tant que je suis proche d'eux. Si je les laisse seuls quelques jours, ils piaillent de moins en moins et finissent par cesser de m'appeler. Une fois cette phase passée, les cailles sont plutôt distantes. Elles ne sont en général pas particulièrement effrayées par l'humain, mais elles ne cherchent pas non plus sa présence.
Le cri typique d'appel des cailleteaux (actualisez la page en cas de problème de lecture)(© IS)
Par rapport aux autres cailles, elles se comportent tantôt pacifiquement, tantôt de manière agressive (dans le cas par exemple des mâles adultes). Elles sont très expressives lorsqu'elles ne s'entendent pas et peuvent, pour fuir ou simplement exprimer leur stress, faire des bonds de plus d'un mètre.
Elles apprécient la présence de sable pour oiseau (dans lequel elle se frottent) et de paille où elles peuvent se cacher. Elles utilisent beaucoup les abris et cachettes que je mets à leur disposition.
Différentes attitudes des cailles (agrandir l'image)
- Alimentation (sommaire)
De l'éclosion à 3 semaines, je donne aux cailleteaux de la farine pour poussins, qui se présente sous forme de petites graines. Durant les permers jours de vie des cailleteaux, je prend soin de disposer l'eau dans des mangeoires où ils ne peuvent pas se noyer. Lorsqu'ils deviennent plus âgés (environ 3 semaines), je leur met un mélange de graines et de farine pour poules pondeuses. Tous les 3 jours en moyenne, je leur amène également des vers de farine afin d'avoir un meilleur apport de protéines. J'ai dû occasionnellement donner des coquilles d'oeufs en poudre afin d'améliorer la ponte des femelles.
Comportement alimentaires et nourriture donnée (agrandir l'image)
- Reproduction (sommaire)
A partir d'un mois et demi environ, les cailles commencent à adopter un comportement sexué. Pour les mâles, cela se traduit par des tentatives d'accouplement et des cris de coq le matin et le soir. La présence de sperme dans les excréments est également un indicateur.
Cri pour appeler les femelles (soir et matin, avant l'accouplement) (actualisez la page en cas de problème de lecture)(© IS)
Pour les femelles, c'est la première ponte qui sert de référence. Certains oeufs peuvent être mous (dénués de coquille) chez une jeune femelle, ce n'est pas alarmant. Les cailles ne couvent pas et pondent n'importe où, à moins que l'enclos soit vraiment vaste et qu'il contienne un grand nombre de cachettes. Les premiers oeufs peuvent être mous (sans coquille) dû à la jeunesse de la mère.
Les oiseaux n'ont pas d'organe sexuel externe (y compris les mâles), le cloaque est un canal unique qui sert à la reproduction comme à l'expulsion des fèces et de l'urine (contenue dans les excréments sous forme de poche blanche). Pour les mâles, le phallus, sous forme primaire, est situé dans le cloaque et ne sort que durant l'accouplement. Il est à priori impossible de déterminer le genre de la caille avant sa maturité sexuelle, mais, d'après mes observations, les mâles émettent des piaillements particuliers lorsqu'ils mangent des vers de farine. Ces piaillements de "moteur" s'expriment déjà quelques semaines après l'éclosion, cela pourrait donner une indication sur le sexe de l'animal.
Piaillements de "moteur" (lorsqu'un mâle tient un vers de farine) (actualisez la page en cas de problème de lecture)(© IS)
Accouplement et reproduction des cailles
- Difficultés rencontrées (sommaire)
La première et principale difficulté que j'ai subie concerne l'éclosion des petits. J'ai dû dans certains cas aider les cailleteaux à sortir de l'oeuf, ce qui s'est soldé par des hémorragies ou même la mort du poussin. Veuillez consulter la section "problèmes" des informations pratiques pour plus de détails. Les causes de ce dérèglement sont multiples ; mauvaises conditions d'incubation, fraicheur des oeufs, malformation des petits ou des oeufs,...
Au delà de cette problématique, j'ai également subi quelques désagréments mineurs, accidents et autres troubles qui se sont avérés sans grand impact à long terme. Les cailles se remettent assez rapidement de leurs blessures.
J'ai d'autre part eu un malentendu lors de l'achat de mes "cailles de chine", qui se sont avérées être des cailles du japon de coloris différents. J'ai donc cru élever des hybrides (nés de la reproduction de mes cailles) alors qu'il s'agissait en fait de descendants parfaitement normaux.
Problématiques liées aux cailles durant cette expérience
Déroulement chronologique
Sommaire
- Mirage des oeufs
- Éclosion
- Nouveaux cailleteaux
- Croissance des plumes
- Changement d'enclos
- Blessure à la patte
- Attaque de hérisson
- Accouplement
- Vers de farine
- Cris du mâle
- Constats divers
- Ponte
- Agrandissement de l'enclos
- Saut par la fenêtre
- Arrêt de la période de ponte
- Éclosion du premier petit
- Éclosion du second petit
- Comparaisons morphologiques
- Début de la pousse des plumes
- Croissance des plumes
- Suite de la croissance
- Plumage final
- Mise en enclos
- Rectification importante !
- Changement de l'enclos et comparaison des oeufs
- Photos finales
- Fin de l'expérience
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- Jour 1 : 02 août 2011 (sommaire)
Je reçois la boite d'oeufs de cailles du japon fécondés que j'avais commandés chez un éleveur. Après mirage, je constate que certains de ces oeufs sont noirs et d'autres non fécondés, ce qui est plutôt mauvais signe. Je sélectionne trois oeufs en bon état que je place dans une couveuse automatique pour débuter l'incubation. La température est de 100°F, c'est-à-dire environ 37,7°C.
Couveuse de marque covatutto 24, à air ventilé et retournement automatique
- Jour 8 : 09 août 2011 (sommaire)
Je mire à nouveau les oeufs. Chez les deux premiers, on aperçoit les vaisseaux sanguins et l'embryon qui bouge régulièrement.
Les vaisseaux sanguins sont visibles en transparence
L'embryon s'agite dans le liquide(© IS)
Le dernier n'a pas l'air d'être vascularisé et je crains qu'il n'arrive pas à terme.
- Jour 15 : 16 août 2011 (sommaire)
L'un des oeufs commence à bouger et j'entends un début de bêchage à l'intérieur. C'est un peu tôt vu que l'éclosion est censée avoir lieu à partir de 16 jours et demi.
J'arrête donc le retournement automatique (qui évite que l'embryon adhère à la coquille), comme préconisé au bout du 15e jour et j'augmente le taux d'humidité en ajoutant des éponges mouillées dans le fond du bac.
- Jour 16-19 : 17-20 août 2011 (sommaire)
Quatre jours plus tard, le bêchage a cessé et l'oeuf ne montre plus le moindre signe de vie. L'autre n'a pas non plus l'air de vouloir éclore et je commence à me faire sérieusement du souci.
Je décide d'attendre jusqu'au lendemain et je pratiquerai un petite incision dans les oeufs pour voir de quoi il en retourne.
- Jour 20 : 21 août 2011 (sommaire)
Le matin, le second poussin commence à bêcher, mais il n'a pas encore percé la poche d'air. L'autre oeuf est toujours inerte.
A 13h, comme la situation n'évolue pas, je décide d'intervenir en perçant une partie de la coquille, du côté de la poche d'air, pour aider le second poussin à sortir. S'il n'y arrive toujours pas après quelques heures, j'agrandirai l'ouverture et, en ultime recours et s'il n'y a pas de signe d'hémorragie, je le sortirai moi-même de l'oeuf.
Je fend donc légèrement la coquille. Comme je l'avais imaginé, il n'a pas encore percé la membrane intermédiaire, mais il est bien vivant. J'humidifie l'oeuf avant de le replacer dans la couveuse : l'ouverture de la coquille provoque un dessèchement des membranes et les rend plus dures, pouvant bloquer la sortie du poussin.
J'ouvre en parallèle l'autre oeuf et je constate que le poussin est mort. Étrangement, il n'est pas totalement formé ; une large poche de vitellus dépasse encore de son nombril. Je me demande comment il avait pu entamer son bêchage.
A 18h, toujours aucune évolution de la part du poussin en vie. J'ouvre donc plus largement la coquille, dégageant toute la zone de la poche d'air et perforant la membrane sans provoquer de saignement. Le poussin ne piaille pas, mais il ouvre légèrement le bec et continue en vain son bêchage.
A 20h, je décide d'extraire soigneusement le poussin de l'oeuf. Je commence donc à retirer la membrane couvrant la tête et l'avant du corps. Elle semble saine, il n'y a pas de saignement et elle se détache sans adhérer au duvet. Après avoir dégagé toute la circonférence de la coquille et de la membrane, j'incline l'oeuf face à ma main et je l'agite très délicatement pour que la gravité fasse sortir le poussin.
Il finit par descendre, mais son nombril est légèrement saignant, signe de précocité (étrange, après une éclosion aussi tardive...). J'applique une petite compresse sur celui-ci le temps de stopper l'hémorragie et je remets le nouveau né dans la couveuse pour préserver sa température corporelle et sécher son duvet. Les poussins sont censés jeûner durant 24h afin de finir l'absorption du vitellus et vider leurs intestins.
Je l'observe quelques instants après l'avoir mis dans la couveuse. Il semble très vivace, mais ses yeux sont fermés et il est incapable de détacher la membrane qui adhère à son nombril. Après quelques heures, je le trouve de plus en plus faible, allongé sur le côté avec le bec entrouvert. J'ai clairement vu lors de "l'éclosion" que la présence et l'appel d'un autre être vivant le stimulaient, je décide alors de le garder toute la nuit sous une lampe infra-rouge entre mes mains afin qu'il sente une chaleur vivante.
Je garde le poussin entre mes mains et lui parle régulièrement
Le revirement est stupéfiant ! En moins d'une heure, il commence à ouvrir les yeux, à piailler et à marcher. je dois le maintenir sous ma main pour qu'il ne s'échappe pas. Il cherche à aller vers ma bouche pour s'y blottir, probablement attiré par le son de ma voix.
Il commence à ouvrir les yeux
Il dort par à-coups et se réveille en permanence. Lorsque je lui parle, il devient très actif et piaille en continu. Je place un thermomètre sous ma main pour mieux gérer la température et me prépare à veiller sur lui toute la nuit.
- Jour 21 : 22 août 2011 (sommaire)
Après une nuit courte et cauchemardesque, j'ai le plaisir de constater que le poussin est toujours vivant et bien vigoureux. je l'installe dans une grande bassine que je tapisse de tissu de manière à former un petit nid à hauteur de la lampe infra-rouge.
En train de dormir au chaud...
Il sait déjà bien marcher et se déplace dans le récipient sans difficulté. Il est également très bavard et piaille doucement en permanence.
Le poussin se tient debout et sait marcher
Au niveau physique, sa robe est jaune rayée de brun, son poil est presque sec et il a encore son petit diamant sur le bec (excroissance servant au bêchage de la coquille).
Le diamant permet de perforer la coquille de l'oeuf.
Pour éviter la déshydratation, je lui donne régulièrement des gouttes d'eau à la pipette. Il boit sans encombre et commence même à picorer le sol. J'installe donc une petite mangeoire avec de la farine pour poussin premier âge et je lui montre comment manger en tapotant les graines du doigt. Il suit ma main et mange un peu.
Je n'ai pas respecté les 24h de jeûne et ai placé une mangeoire dans le bac
Je sais que ces 24h de jeûne sont importantes pour la survie du poussin, mais vu qu'il est sorti avec trois jours de retard, je préfère tout de même mettre de la nourriture à disposition. Il picore beaucoup, mais n'a pas encore comprit la technique pour avaler...
Cela étant, un problème se pose : comme les deux autres oeufs ne sont pas arrivés à terme, le poussin est tout seul. Jusqu'à présent, je suis restée sans interruption avec lui, mais dès que je disparais de son champ de vision il se met à piailler avec une force et une vivacité incroyable, et ce à n'importe quelle heure du jour et de la nuit.
Un vrai réveil matin... sauf qu'il ne sonne jamais à la bonne heure...(© IS)
Même en dormant à côté de lui, la main dans la bassine, ce n'est pas suffisant pour lui montrer qu'il n'est pas seul. Ainsi, pour son bien-être et pour ma santé mentale, je décide d'aller lui chercher deux compagnons. Je trouve un éleveur (aux environs de Nendaz) qui vend des cailleteaux de chine âgés de trois jours et, à la fin de la journée, deux nouveaux petits ont rejoint le premier dans son grand bac. (rectification : malgré les dires du vendeur, il s'agit en réalité de cailleteaux du japon de coloris différents ! Je réaliserai cela bien plus tard et cette erreur va affecter toute la suite de l'expérience...)
Le poussin a de nouveaux colocataires
- Jour 22 : 23 août 2011 (sommaire)
La nuit fut aussi pénible que la précédente. Même si les poussins s'entendent bien, la présence des deux nouveaux ne semble pas avoir comblé le manque du plus jeune, qui réclame toujours après moi. Je vais essayer à contre-coeur de m'en détacher progressivement, en espérant qu'il s'habituera d'avantage à ses semblables.
Je tapisse le fond du bac avec du sable pour oiseaux, comme conseillé par l'éleveur, en complément de la farine pour poussin. Les oiseaux picorent alternativement le sable et les graines.
Les poussins dans leur bac
Ils sont tous en bonne santé, mais le plus jeune est de loin le plus actif. Il est très curieux et se déplace avec beaucoup plus de vigueur que les deux autres. Ceux-ci sont par ailleurs plus craintifs et distants, ce qui est normal vu qu'ils n'ont pas grandi en présence d'humains.
Les deux nouveaux s'entendent bien avec le petit dernier
Le petit a fait sa première crotte, d'aspect normal. Je suis rassurée de voir qu'il se porte bien après une éclosion aussi laborieuse. Par contre il est vraiment minuscule : 4 ou 5 centimètres de hauteur environ.
Le poussin sur une pièce de 2.-
Je constate également qu'il a perdu son diamant, fait naturel lors de la croissance.
L'excroissance est tombée
Lorsque je prends l'un des poussins dans les mains, il s'endort spontanément sous l'effet de la chaleur et se blottit entre mes doigts. Le jaune est par contre plus peureux que les deux autres et n'apprécie par d'être manipulé.
- Jour 23 : 24 août 2011 (sommaire)
Les poussins sont très curieux face aux nouveaux objets. J'introduis de temps en temps des nouveautés dans le bac et ils viennent spontanément tourner autour.
Les cailleteaux s'intéressent aux nouveautés
Je remarque qu'ils s'étirent exactement de la même manière que les oiseaux nidicoles (cf expérience d'élevage d'oisillons) : ils commencent par tendre à la fois une patte et une aile vers l'arrière, puis ils lèvent leurs deux ailes en même temps en se tassant sur eux-même.
Pour essayer d'atténuer les piaillements du petit, je place les poussins dans une plus petite boite (pour une meilleure proximité) et je ferme le couvercle (perforé) durant la nuit.
Ils sont d'avantage à l'aise dans un espace plus restreint
Je mets moins de sable que dans le grand bac, car ils ont tendance à s'essuyer le bec sur le sol après avoir bu, ce qui agglomère les particules sur leurs narines. Lorsqu'ils picorent, ils grattent le sol avec vigueur, éjectant la nourriture partout dans l'eau et dans le reste de la boite.
Ils deviennent très productifs en terme d'excréments. En quelques heures, le bac est complètement sali. Ceux-ci possèdent un côté solide (foncé) et une poche liquide (blanche) qui correspond aux urines.
Les oiseaux rejettent l'urine et les excréments en même temps
Lorsqu'ils sont stressés, ils produisent des déjections plus liquides.
- Jour 24-25 : 25-26 août 2011 (sommaire)
Le petit s'habitue de plus en plus à rester avec les deux autres sans piailler.
Malheureusement, ils parviennent à sortir hors de la boite en sautant. Je suis stupéfaite par leur vivacité de mouvement ; ils courent et sautillent avec une rapidité que je n'avais jamais constatée chez les poussins de poule. Le plus actif est de loin celui du japon, mais je ne sais pas si c'est une question de caractère, de conditions d'élevage ou d'espèce.
- Jour 26 : 27 août 2011 (sommaire)
Je remets les poussins dans le grand bac pour éviter qu'ils ne s'échappent.
Sous la lampe
Ils ont pris un peu de volume et les plumes commencent à pousser sur le bas des ailes.
Les plumes poussent
Le plus jeune est celui chez qui les plumes poussent le plus rapidement.
- Jour 27-30 : 28-31 août 2011 (sommaire)
Le petit a presque totalement arrêté de piailler durant la nuit. Il devient également plus craintif, ce qui montre qu'il se déshabitue de la présence humaine. J'hésite encore entre rester proche de lui (entrainant des piaillements) ou le lasser seul et manquer certaines interactions intéressantes.
Du côté physique, les plumes continuent leur croissance du côté des ailes et du dos (même zones de progression chez les 3 cailleteaux). On voit que le poussin jaune devient blanc.
La couleur des plumes change de celle du duvet
Les plumes poussent directement sous le duvet. Celui-ci finit par se détacher et tomber.
On voit le duvet au bout des plumes
Le plumage du plus petit est plus touffu que les autres.
Bien que plus jeune, le petit possède d'avantage de plumes
- Jour 31 : 01 septembre 2011 (sommaire)
La lampe infra-rouge ne flattant définitivement pas mes photos, je sors momentanément deux des poussins pour faire mes clichés.
On voit que les plumes progressent sur le reste du corps.
La répartitions des plumes est intéressante
Le plus jeune dispose à présent d'un manteau plus volumineux que la robe des deux autres.
Le plumage des deux espèces est différent
Lorsqu'ils piaillent fort (sous l'effet du stress ou pour appeler de la compagnie), les poussins se redressent entièrement sur leurs pattes jusqu'à doubler pratiquement de hauteur. Dans le cas où ils ne sont pas stressés, leurs piaillements se font avec le bec fermé. S'ils se sentent en danger, par exemple en cas de douleur, ils émettent des piaillement beaucoup plus percutants et aigus.
Les petits se redressent pour crier
On remarque au passage les petites plumules qui cachent l'orifice des oreilles.
Des plumules foncées sont situées devant les oreilles
- Jour 32-35 : 02-05 septembre 2011 (sommaire)
Pas d'observation particulière. Le plumage se précise.
- Jour 36 : 06 septembre 2011 (sommaire)
Les cailles ont à présent une quinzaine de jours. Leur plumage est plus volumineux et elles sont maintenant suffisamment grandes (10cm environ) pour sauter hors de la bassine (dont les bords font 30 cm...).
J'aménage donc un enclos à même le sol pour qu'elles disposent de plus de place et qu'elles ne cherchent pas à s'enfuir, bien que ce comportement soit plus vraisemblablement dû à de la simple curiosité. Le fond de l'enclos est tapissé de plastique pour faciliter le nettoyage tout en protégeant le sol des déjections.
Le nouvel enclos
Les cailles sont relativement craintives, mais elles s'habituent au changement avec une rapidité surprenante.
Les cailles s'attribuent leur nouvel espace
Elles restent toujours ensemble, surtout en cas de stress. La plus jeune est devenue aussi distante à mon égard que les deux autres, ce qui est sans doute dû à mon éloignement quotidien.
Scrutant les environs...
On voit que les plumes recouvrent à présent la plus grande partie du corps, bien que le duvet y soit encore attaché.
Le duvet est attaché à l'extrémité des plumes
- Jour 37 : 07 septembre 2011 (sommaire)
En moins de 36h, l'enclos est dans un état de saleté avancé. Je constate pour la énième fois que les oiseaux sont incroyablement productifs...
Les cailles font beaucoup leurs besoins
Je nettoie le sol à l'aide d'une balayette, les excréments sont vite secs et s'enlèvent facilement. Les cailles fuient devant la ramassoire (qui est rouge), puis finissent par grimper dessus. A âge égal, la curiosité des cailles semble d'avantage développée que celle de la mésange que j'avais élevée.
- Jour 38 : 08 septembre 2011 (sommaire)
Les cailles préfèrent manger directement depuis l'intérieur du bac à graines. Elles peuvent de cette manière creuser dans la nourriture et picorer à même le sol.
Il faut souvent changer les graines car elles se mélangent aux déjections
- Jour 39 : 09 septembre 2011 (sommaire)
Elles ont pris l'habitude de dormir côte-à-côte. Elles se placent soit dans le coin supérieur gauche, près du mur et de l'armoire, soit carrément dans leur mangeoire, où elles se sentent peut-être protégées par les rebords.
- Jour 40-43 : 10-13 septembre 2011 (sommaire)
Je mets deux peluches dans l'enclos.
Les cailles viennent par curiosité
La croissance continue son cours. Elles sont de plus en plus difficile à prendre en main car elles se débattent mieux et volent même spontanément pour s'enfuir (n'hésitant pas à sauter du haut de mes bras pour retrouver le sol).
Elles sont bien dodues
- Jour 44 : 14 septembre 2011 (sommaire)
La plus jeune des cailles a un gros problème à la patte gauche : un cheveux s'est enroulé autour de sa cheville, et deux doigts (pouce et index) se sont rapidement nécrosés par manque de circulation. Elle marche sans problème, mais se tient sur une seule patte au repos. Après analyse de la situation, je préfère consulter un vétérinaire pour ôter le cheveux, arrêter l'infection et éventuellement prendre des mesures concernant les doigts touchés.
Nous prenons donc immédiatement rendez-vous chez un vétérinaire qui accepte de nous recevoir dans l'heure qui vient. La séance se déroule sans encombre : les deux doigts sont sectionnés car ils étaient déjà morts (secs et noirs) et un antibiotique nous est prescrit pour les jours à venir.
Il faut donner une goutte directement dans le bec
La patte est recouverte d'un bandage afin de prévenir tout contact avec les excréments.
Le bandage maintient la patte dans de bonnes conditions d'hygiène et arrête les saignements
La petite caille n'a pas l'air particulièrement dérangée par le bandage, mais l'expérience traumatisante du vétérinaire la rend plus peureuse que jamais. Pour éviter de la stresser d'avantage, je pose la caisse de transport directement dans l'enclos et ouvre la grille afin qu'elle sorte d'elle-même. Étonnement, ce n'est pas elle qui sort, mais les autres qui rentrent...
Leur curiosité m'étonne à chaque fois
Vu qu'elles semblent à l'aise dans cet abri, je décide de le laisser définitivement dans l'enclos.
- Jour 45 : 15 septembre 2011 (sommaire)
Les cailles ont passé la nuit dans la caisse.
Elles sont installées dans la cage
La plus jeune semble bien se porter, elle mange et marche sans problème, j'espère que tout se passera bien pour la suite. Elle est par contre incroyablement peureuse et il est difficile de lui donner les antibiotiques.
Les doigts ne sont pas gonflés, signe que le bandage n'est pas trop serré
- Jour 46-54 : 16-24 septembre 2011 (sommaire)
Les cailles vont bien, j'ai enlevé entre temps le bandage du plus jeune et il semble qu'il n'y ait pas de séquelles. La patte a saigné un peu lorsque j'ai ôté la bande, surement une croute qui avait adhéré au textile.
Elles grossissent encore et leurs plumes continuent de s'allonger. J'ai changé de nourriture, optant pour des graines pour adultes : deux tiers de farine pour poules pondeuses et un tiers de graines pour poules pondeuses.
La nouvelle nourriture, par sac de 5kg, trouvée dans un magasin pour agriculteur.
Je constate qu'elles ont tendance à gonfler leurs plumes lorsqu'elles sont surprises ou qu'elles ont peur.
Parfois, le soir, j'entends des cris très forts qui pourraient ressembler à ceux d'un coq. Il s'agit apparemment du plus jeune, qui serait peut-être un mâle. Il suffit d'éteindre la lampe infra-rouge (seule source de lumière) pour qu'il se calme et dorme en silence. Il est intéressant de constater que, contrairement au début, les cailles ne s'affolent plus dans le noir.
- Jour 55 : 25 septembre 2011 (sommaire)
Au milieu de la nuit, j'entends tout-à-coup une série de gloussements de douleur. Paniquée, je me précipite dans la pièce pour tomber sur un spectacle plutôt déroutant : le petit hérisson que je soignais en parallèle avait quitté son enclos (fait en soi impressionnant !) et était rentré je ne sais comment dans celui des cailles. Il les poursuivait en courant, mordant tout ce qui tombait à sa portée !
Le bébé hérisson est plus petit que les cailles...
Après avoir arrêté tant bien que mal le hérisson enragé, j'examine les cailles pour voir les éventuelles plaies. Le plus jeune a perdu quelques plumes de l'aile, mais rien d'alarmant. Je ressers les planches fermant l'enclos, prévoyant au matin de changer le bac du hérisson pour avoir des bords plus élevés.
- Jour 56 : 26 septembre 2011 (sommaire)
Tôt dans la matinée, quelques piaillements parviennent à mes oreilles. Je me lève précipitamment, imaginant que le hérisson fou a recommencé ses attaques, mais en entrant dans la chambre, ce que je vois est encore plus sidérant : cette fois-ci, ce sont les trois cailles qui se trouvent côte-à-côte dans le bac du hérisson ! Heureusement, celui-ci dormait dans son abri et n'a donc pas pu leur faire de mal.
Déroutée, je les remets dans leur enclos et pars acheter un bac plus haut pour le hérisson. Les bords mesurent à présent 70cm, soit plus du double de ceux d'avant.
Les bords en plastique lisse empêcheront la fuite de l'animal
Je pose également des bords plus hauts autour de l'enclos des cailles, pour éviter qu'elles ne s'échappent.
Le soir, contre toute attente, j'entends à nouveau des cris paniqués. Je me rend dans la chambre pour trouver à nouveau le hérisson dans l'enclos des cailles ! C'est franchement consternant. Je n'ai pas la moindre idée de comment il a non seulement pu sortir de son bac, mais en plus parvenir à se rendre dans celui des oiseaux. Cela étant, j'ignore aussi dans quel but il y va...
Quoi qu'il en soit, je pose une grande planche sur le bac du hérisson, espérant cette fois-ci qu'il n'en sortira plus (j'en viendrais presque à avoir des doutes...).
- Jour 57 : 27 septembre 2011 (sommaire)
La plus jeune caille a souffert de la seconde attaque du hérisson. Son aile a saigné, mais la blessure est superficielle et il ne semble pas avoir lieu de s'inquiéter. Je préfère éviter de toucher la plaie avant qu'elle ait cicatrisé. Je laverai donc le sang résiduel lorsqu'elle se sera rétablie.
La plaie est impressionnante, mais pas dangereuse
Du côté non endommagé...
Je mets quelques gouttes d'antibiotique dans l'eau, au cas où les autres cailles seraient également blessées sans que je m'en sois rendue compte. J'en profite pour troquer la protection du sol contre une bâche plus résistante. En effet, l'eau de la gamelle avait traversé le plastique et je craignais que cela n'abîme le parquet.
Une bâche protégera mieux le sol
Je dispose également des graines à même le sol, craignant que la mangeoire devienne trop petite pour les trois cailles. Elles semblent apprécier ce fait et se roulent dans les graines, comme les moineaux qui se nettoient dans la terre (une sorte de bain de poussière contre les parasites ?).
Elles gonflent leurs plumes, se frottent sur le sol et se couvrent de graines
Les moineaux creusent des trous dans la terre pour s'y frotter, peut-être est-ce le même comportement ?(© IS)
- Jour 58 : 28 septembre 2011 (sommaire)
La plus jeune a l'air de bien se porter.
Je retrouve parfois les plumes de tailles différentes dans leur enclos, je suppose qu'elles muent. J'ai également l'impression que tout leur duvet est tombé.
Nous sommes environ au 38e jour de leur vie, ce qui signifie que les éventuelles femelles devraient commencer à pondre d'ici une semaine.
- Jour 59 : 29 septembre 2011 (sommaire)
Le hérisson s'est à nouveau échappé en poussant la planche posée sur sa cage et celles qui fermaient l'enclos des cailles... Je ferme donc le couvercle de son bac et prévois de le remplacer prochainement par une grille en métal. Heureusement, une fois encore, les cailles n'ont pas été perturbées par sa venue.
- Jour 60-67 : 30 septembre - 07 octobre 2011 (sommaire)
La jeune caille s'est totalement rétablie, son aile et sa patte ont l'air en bon état.
Il arrive que je retrouve les cailles hors de leurs enclos, je les soupçonne de voler après les mouches. J'essaye de leur donner des vers de farine en guise de nourriture vivante et je constate qu'elles adorent ça. Je leur en amènerai occasionnellement.
La plus jeune glousse répétitivement lorsqu'elle ramasse un vers dans son bec (cela fait le bruit d'un moteur, mais ne vous laissez pas tromper, on voit que la queue bouge bien au même rythme...).
La caille du japon piaille comme un moteur(© IS) (Le son est assez faible)
Concernant les cris de "coq" de la caille du japon, ce sont effectivement des cris d'accouplement d'un mâle. Il pousse ces piaillements plusieurs fois dans la matinée et parfois également le soir. Comme cela risque de déranger les voisins, je laisse les stores fermés le plus longtemps possible pour éviter que la lumière ne les réveille. Il est également possible de leur donner des vers de farine pour les distraire.
Les deux autres cailles sont des femelles, mais elles ne sont pas de la même espèce (cailles de chine).
- Jour 68 : 08 octobre 2011 (sommaire)
Le matin, j'ai eu la chance d'observer l'accouplement de la caille du japon et d'une femelle de chine (la noire) ! Je n'ai par contre pas eu le temps de prendre des clichés... (rectification : Cette information est erronée, il s'agit en effet de deux cailles du japon de coloris différents !)
Le mâle se comporte vraiment comme un coq, il se pavane en gloussant dans l'enclos, courant après les femelles.
Si j'obtiens des oeufs fécondés, je compte les mener à terme (naturellement ou artificiellement) pour observer la couleur et le comportement des petits.
- Jour 69 : 09 octobre 2011 (sommaire)
Je change la configuration de l'enclos de manière à pouvoir le nettoyer plus facilement et améliorer leur bien être.
L'enclos est légèrement modifié
La nourriture est posée sur un grand couvercle (inutile vu qu'elles mettent tout par terre...) et l'eau est mise dans une mangeoire plus large et lourde (pour éviter qu'ils la renversent). Je mets parfois des vers de farine dans les graines, les cailles passent alors des heures à fouiller pour les dénicher.
J'ajoute également un nouvel abri : un carton renversé dans lequel je dispose un peu de sable pour oiseau.
Le sable pour oiseaux leur sert de complément alimentaire
Dans l'ancien abri, je mets des copeaux de chanvre qui, je l'espère, inciteront les femelles à faire un nid. Je doute toutefois que ce petit enclos artificiel leur offre suffisamment d'intimité.
Le fond de la caisse de transport
Le soir, j'ai pu photographier une nouvelle tentative d'accouplement entre les mêmes individus que la veille. Le mâle ne semble pas chercher à s'accoupler avec l'autre femelle (la blanche).
Il commence par attraper les plumes de la nuque de la femelle, puis il lui grimpe sur le dos et essaye de se mettre dans une position correcte. L'accouplement en soi dure à peine 3 secondes, mais la parade peut prendre plus de temps si la femelle s'enfuit.
Accouplement de cailles
- Jour 70 : 10 octobre 2011 (sommaire)
Je filme les cailles en train de chasser des vers de farine. La noire est la plus habile, alors que le mâle n'arrive à en manger que deux ou trois sur le total. Je remarque au passage à quel point elles sont maladroites... elles glissent en permanence sur le couvercle en plastique lorsqu'elles marchent...
En train de chasser
Elles picorent dans les graines pour ramasser les vers(© IS)
Remarquez à quel point elles ont évolué depuis le début de l'expérience...
Je compte aller chercher de la paille pour leur faire un petit coin plus naturel.
J'avais entendu dire que les cailles pouvaient pondre à partir d'un mois et demi. Les miennes n'ont pas l'air de vouloir s'y mettre...
Le soir, j'ai pu voir le mâle essayer de s'accoupler cette fois-ci avec les deux femelles.
- Jour 71-73 : 11-13 octobre 2011 (sommaire)
J'ai finalement pu enregistrer les différents types de cris du mâle (actualisez la page en cas de problème de lecture) :
Cri pour appeler les femelles (soir et matin, avant l'accouplement) (© IS)
Cris normaux (en permanence, sauf la nuit)(© IS)
Gloussement lors de la reproduction (lorsqu'il court après une femelle)(© IS)
Piaillements de "moteur" (lorsqu'il tient un vers de farine)(© IS)
Les femelles font d'autre sortes de piaillements, mais ils sont plus discrets et moins variés.
Durant ces quelques jours, je remarque différents détails :
- Lorsque je donne des vers de farine, le mâle en prend un dans son bec et émet une série de gloussements, peut-être pour attirer les femelles (voir cri et vidéo ci-dessus). Au contraire, les femelles mangent le plus rapidement possible, quitte à arracher celui que le mâle tient dans son bec. Ce fait a été constaté dans d'autres élevages. Une fois qu'une femelle s'approche du mâle tenant un ver de farine, il essaye généralement de s'accoupler.
- Lors de l'accouplement, le mâle s'aide de ses ailes pour se maintenir sur le dos de la femelle.
Le mâle tombe en arrière et se maintient à l'aide de ses ailes
Tentatives d'accouplement (© IS)
- Les cailles sont plus actives que les poules, elles sautent et volent très souvent, surtout lorsqu'elles sont stressées. Des bonds de plus de 50cm sont fréquents.
Activité en une heure d'observation...(© IS)
- Les vers de farine sont donnés généralement en période de reproduction car c'est à ce moment que le besoin en protéines est le plus important. Le mâle a tendance à se reproduire en même temps que les vers de farine sont mis dans l'enclos, fait probablement dû à l'excitation du moment.
- Après l'accouplement, si la femelle défèque, les excréments contiennent la semence du mâle.
Ici, la femelle défèque quelques minutes après la reproduction(© IS)
De gauche à droite : urine (poche blanche), fèces, sperme du mâle
Suite à ce constat, je me suis renseignée sur l'appareil reproducteur aviaire : les oiseaux n'ont pas d'organe sexuel externe, le cloaque est un canal unique qui sert à la reproduction comme à l'expulsion des fèces et de l'urine (contenue dans les excréments sous forme de poche blanche). Pour les mâles, le phallus, sous forme primaire, est situé dans le cloaque et ne sort que durant l'accouplement.
- Jour 74 : 14 octobre 2011 (sommaire)
Enfin le premier oeuf ! Ou plutôt les trois premiers oeufs... Je ne sais pas exactement quand ils ont été pondus, ni par quelle femelle. Cela fait donc exactement 54 jours que les femelles sont nées, soit une moyenne tout-à-fait correcte pour une première ponte.
Le résultat de la première ponte, trois oeufs plutôt disparates
Remarquez qu'un des oeufs n'a pas de coquille, anomalie due soit à la jeunesse des femelles, soit à une carence en calcium dans l'alimentation. Fait un peu plus étrange, c'est qu'on peut également voir une petite excroissance qui correspond sans doute au point de rattachement de l'ovule (rappel : un oeuf est un ovule, et c'est également une seule grande cellule).
Cet oeuf état à l'opposé des deux autres, signe qu'il ne s'agit probablement pas de la même mère.
L'oeuf est mou et inachevé
Étant donné que je donne du grain pour poule pondeuse et du sable pour oiseau, je doute qu'il s'agisse d'un défaut de nutrition. Je vais toutefois ajouter à leur régime de la coquille d'oeuf broyé afin de parer à cette éventualité.
On voit également que l'un des deux oeufs restant est dénué de taches. Je n'a pas trouvé d'informations précises à ce sujet, mais je préfère dans tous les cas laisser cet oeuf de côté lors de la prochaine couvaison.
Pour l'instant, je laisse les deux oeufs sur les copeaux où je les ait trouvé (dans la caisse de transport) et j'attendrai la prochaine ponte pour voir comment les choses évoluent.
- Jour 75 : 15 octobre 2011 (sommaire)
Nouvelle ponte dans la matinée: deux oeufs, un normal et un sans coquille que les cailles avaient apparemment percé.
L'oeuf sain est situé à côté des deux autres de la veille. Je compte donc les laisser côte-à-côte jusqu'à ce que la mère se décide à couver ou que j'en ai suffisamment pour les mettre en couveuse (d'ici 5-6 jours).
Je change leur enclos, mettant d'avantage de sable pour oiseaux ainsi qu'un peu de coquille d'oeuf broyée pour un meilleur apport en calcium.
Les coquilles doivent être naturelle et non colorées
Les graines et le sable sont disposés directement sur la bâche
- Jour 76 : 16 octobre 2011 (sommaire)
Le matin, je constate qu'aucun nouvel oeuf n'a été pondu.
Aux alentours de 12h30, je vais donner quelques vers de farine aux cailles. J'essaie pour une fois de leur en donner à la main, ce qui semble leur plaire. A chaque fois que je m'approche de l'enclos, elles viennent vers moi pour réclamer de nouveaux vers. La blanche est de loin la plus curieuse.
A la moindre distraction, la blanche se dresse sur ses pattes arrières et regarde les environs avec intérêt
Elles sont assez délicates pour saisir le vers entre mes doigts, mis-à-part la noire qui fait preuve d'une brutalité et d'une gloutonnerie sans égale, y compris envers les deux autres cailles.
Elles ne touchent jamais les doigts
Sauf la noire, qui picore même lorsqu'il n'y a rien...
Je peux toucher les deux femelles sans trop de problèmes, alors que le mâle est plus craintif (sans doute à cause de ses antécédents médicaux...).
Une demi heure plus tard, alors que je viens dans l'optique de nettoyer l'enclos, je remarque que la noire s'est immobilisée dans un coin et en piaillant faiblement. Dans l'espoir de filmer une ponte, je m'agenouille près d'elle avec mon appareil photo.
Ses piaillements sont à peine audibles, mais ils augmentent un peu d'intensité lorsqu'une autre caille s'approche d'elle.
Le piaillement est faible (actualisez la page en cas de problème de lecture)(© IS)
Après une heure d'attente, le mâle vient s'accoupler avec elle, la faisant fuir à l'autre bout de l'enclos... je reste encore le double de temps à l'observer, mais elle ne montre plus aucun signe particulier.
A la fin de la journée, aucune des deux femelles n'a pondu.
- Jour 77 : 17 octobre 2011 (sommaire)
Un nouvel oeuf a été pondu durant la nuit.
Bien qu'ayant laissé les oeufs dans l'enclos, il semblerai que les cailles ne s'en préoccupent pas du tout. Pour qu'elles couvent, je suppose qu'il faudrait un enclos plus spacieux avec des cachettes, ce que je prévois de mettre en place ces prochains jours.
Les oeufs sont abandonnés au fond de la cage de transport (s'ils sont groupés, c'est uniquement de mes mains)
En attendant, je retire les oeufs et je les posent dans un bac à part, les retournant de temps en temps dans la journée.
Vers 20h30, je trouve un nouvel oeuf dans l'enclos, il y en a donc 4 au total. Le blanc a la coquille plus fine et légèrement fissurée, ce qui me décide à le jeter.
D'ici un ou deux jours, je mettrai les oeufs présents en couveuse. Après 5 jours d'incubation, je ferai le point pour savoir s'ils sont fécondés ou non et je verrai alors quelles mesures prendre.
- Jour 77 : 17 octobre 2011 (sommaire)
En fin de journée, je change entièrement l'enclos de manière à offrir plus de surface aux cailles. J'ajoute de la paille, du sable pour oiseau et des copeaux en guise de litière.
La distance entre chaque élément facilitera le nettoyage
La caille blanche fait des excréments anormalement liquides : les fèces sont compactes, mais elles baignent dans l'eau et contiennent quelques bulles. Il s'agit peut-être du stress, mais craignant une infection bactérienne, je rajoute quelques gouttes d'antibiotique dans leur eau.
Deux nouveaux oeufs (normaux) ont été pondus entre 19h30 et 20h10.
- Jour 78 : 18 octobre 2011 (sommaire)
Aucun oeuf n'a été pondu dans la journée. Le soir venu, j'installe la couveuse et je la mets à chauffer jusqu'au lendemain.
J'ai l'impression que le mâle ne s'accouple jamais complètement avec la caille blanche... il lui monte parfois sur le dos, mais ne va pas plus loin. Je me demande à quoi sont dues ces préférences.
Je reste plus de deux heures auprès des cailles depuis 19h30, mais elles ne pondent pas. Peut-être est-ce dû à ma présence ?
- Jour 79-80 : 19-20 octobre 2011 (sommaire)
Elles n'ont pas encore pondu. Je décide d'ouvrir les stores plus tôt dans la matinée afin de leur faire profiter de d'avantage de luminosité (ce qui influence la ponte).
Je constate également qu'il leur arrive de trembler un peu. Devant laisser la fenêtre ouverte (question d'odeur), j'augmente un peu le chauffage.
Le 19 au soir, je mets les 6 oeufs présents en couveuse : température 38°C (100°F), retournement et humidité automatiques. Dans 4 jours environs, je mirerai les oeufs pour voir lesquels sont fécondés.
- Jour 81 : 21 octobre 2011 (sommaire)
Aux environs de midi, un nouvel oeuf a été pondu.
- Jour 82 : 22 octobre 2011 (sommaire)
A 9 heures ce matin, mon compagnon me réveille en disant que la caille blanche a sauté par la fenêtre (nous habitons au 8e étage !)
Pendant qu'il cherchait en bas de l'immeuble, je regardais les environs depuis le balcon, quand soudain, j'ai aperçu l'oiseau non pas sur le sol, mais sur le rebord extérieur de la fenêtre ! Je rentre donc doucement dans la chambre et j'essaye de la saisir sans lui faire peur.
Il a d'abord fallu que j'enlève toutes les protections qui bouchaient l'ouverture : moustiquaire, plaque en plastique et grillage. La caille avait apparemment réussit à se glisser dans les petites fentes entre ces éléments, sans compter le saut de 1m30 nécessaire pour atteindre le bord de la fenêtre...
Heureusement, j'ai finalement pu l'attraper sans qu'elle ne s'envole pour la remettre dans son enclos.
J'ai bien-sûr fermé la fenêtre, mais il va de toute façon falloir que je la rouvre. Je vais rajouter encore des protections afin de parer encore davantage à ce type d'accident.
- Jour 83 : 23 octobre 2011 (sommaire)
Nous avons été acheté de quoi fortifier l'ouverture de la fenêtre.
La caille blanche fait en réalité de très grands bonds pour échapper au mâle lorsqu'il la course. La noire est moins active, mais elle refuse également les avances du mâle. Les deux femelles ont par ailleurs cessé de pondre depuis hier, ce qui est sans doute dû à l'approche de l'hiver.
De son côté, le mâle commence à devenir moins entreprenant. Lorsque je leur donne des vers de farine (qu'ils mangent d'ailleurs avec moins de voracité), le mâle ne piaille plus comme auparavant, il les mange de la même manière que les femelles. Ces piaillements étaient donc surement adressés aux femelles pour les amener à s'accoupler.
- Jour 84 : 24 octobre 2011 (sommaire)
Toujours pas d'oeuf en vue.
Les oeufs présents en couveuse semblent bien se développer. Au dernier mirage (hier soir), la majorité m'ont semblé fécondés. Ils sont censé éclore dans une douzaine de jours.
- Jour 85-94 : 25 octobre - 03 novembre 2011 (sommaire)
La caille blanche est sans arrêt chassée par le mâle, non pas pour la reproduction, mais de manière agressive... Je sépare donc en partie l'enclos afin qu'elle puisse rester tranquille.
La fenêtre à été mieux protégée et peut à nouveau être ouverte.
Selon le dernier mirage, 4 oeufs sur 7 sont fécondés et en vie. Ils devraient éclore d'ici la fin de la semaine.
- Jour 95 : 04 novembre 2011 (sommaire)
J'arrête le retournement automatique de la couveuse et j'augmente le taux d'humidité en plaçant une éponge imbibée d'eau dans le fond. Les poussins devraient normalement éclore entre demain soir (vendredi) et mardi prochain, probablement dimanche matin si tout se passe bien.
La caille noire a pris l'habitude de s'enfouir sous la paille lorsqu'elle n'est pas stressée par la présence du mâle.
Elle plonge dans la paille et fouille dessous avec sa tête
D'une manière générale, lorsque les cailles se sentent bien, elles se couchent sur le côté en étirant leurs pattes.
En temps normal, elles gardent leurs pattes repliées sous elles
- Jour 96 : 05 novembre 2011 (sommaire)
Vendredi, aux environs de midi, les cailleteaux commencent le bêchage (perçage de la coquille). 3 oeufs sur 4 montrent des signes de vie, le dernier est plus petit que les autres et je crains que l'embryon se soit mal développé.
A 14h, un des oeufs est déjà légèrement fendu, mais le poussin ne fait pas encore entendre sa voix. L'éclosion aura entre ce soir et demain matin, c'est-à-dire au début du 17e jour.
A environ 23h, le premier poussin sort de son oeuf.
Le petit cailleteau est en pleine forme
L'oeuf a été correctement et rapidement cassé
Il provient apparemment de la femelle noire, son plumage semble plus foncé que celui du mâle au tout début. Je le remets dans la couveuse le temps qu'il sèche et qu'un autre petit naisse pour lui tenir compagnie.
Remarquez la couleur des pattes
Les poussins ne doivent idéalement pas manger les premières 24h après l'éclosion. D'après mes expériences, il n'est pas risqué de leur proposer de la nourriture étant donné qu'ils n'arrivent de toute façon pas à picorer avant ces fameuses 24h...
Deux heures plus tard, le plumage est déjà un peu plus sec.
Le duvet sèche tranquillement
Il faudra attendre demain matin pour que les autres naissent, l'un des oeufs est déjà légèrement ébréché.
- Jour 97 : 06 novembre 2011 (sommaire)
Le matin, vers 7h, je vois que le second cailleteau est sorti. Il se baladait dans la couveuse en compagnie du premier.
Les deux petits ont sans doute la même mère, le plus jeune est en bas
Il a l'air un peu plus foncé que le premier, mais il faut attendre que son duvet sèche complètement avant de pouvoir faire des comparaisons.
Je les place dans un grand bac contenant du sable pour oiseau, une mangeoire à graines et une avec de l'eau. J'accroche également une lampe infra-rouge à quelques centimètres du sol.
Le bac est très grand pour des poussins de leur taille
Voyant qu'ils ne tiennent pas très bien sur leurs pattes, je leur construis un petit nid.
Ils sont pour l'instant plus à l'aise dans un nid
Lorsque je m'éloigne, les deux cailleteaux piaillent avec vigueur.
Le cri typique d'appel des cailleteaux (actualisez la page en cas de problème de lecture)(© IS)
La seule manière de les calmer est de les prendre dans un tissus et de les "couver" entre mes mains.
Ils s'endorment sous l'effet de la chaleur
Lorsqu'ils sont dans cette situation, ils poussent un série de petits piaillements faibles et continus, tout en essayant de se faufiler dans les interstices de mes doigts pour avoir encore plus chaud.
Piaillements lorsqu'ils sont "couvés" (actualisez la page en cas de problème de lecture)(© IS)
Par rapport aux parents (le mâle et la femelle noire), voici les différences constatées pour l'instant :
- Le bec des petits ainsi que leurs paupières sont plus foncés que ceux du mâle, mais moins que ceux de la femelle.
En bas : le mâle à la naissance, en haut : les petits actuels
- Les pattes sont également plus foncées et disposent de "taches" claires, comme pour la femelle mais en moins marqué.
- Le plumage est d'un brun caramélisé, notamment le plus jeune dont la teinte tend d'avantage vers le chocolat. Il sont par contre striés comme leur père à leur âge.
En bas : le mâle à la naissance, en haut : les petits actuels
- Les parties les plus foncées sont localisées sur le sommet du crâne et du dos, comme pour leur mère. Le dessous du corps est beaucoup plus clair.
La femelle noire à la naissance
Le résultat est donc un mélange assez équitable entre les deux parents. Les allèles responsables des coloris pourraient donc être codominants, comme pour les groupes sanguins ou le pelage de certains animaux (et non, par exemple, comme la couleur des yeux et des cheveux chez les humains). Il faudra voir les détails des plumes lors de leur croissance.
Pour la nuit, je place les cailleteaux dans un petit carton fermé. Je fais des trous dans le couvercle de manière à laisser passer l'air et la chaleur de la lampe infra-rouge que je mets à environ 5cm au dessus. A l'intérieur du carton, je forme un nid avec un tissu et ajoute des graines ainsi qu'un peu d'eau.
- Jour 98 : 07 novembre 2011 (sommaire)
Les petits se sont tenus relativement tranquilles durant la nuit. Il suffit généralement de poser la main sur le couvercle du carton pour qu'ils cessent de pailler. Dans le cas contraire, je les prend contre moi un moment et ils se calment immédiatement.
Les deux autres oeufs n'ont toujours pas éclos. Je n'entends d'ailleurs rien à l'intérieur. Je décide d'ouvrir le plus petit, dont je suis persuadée que le poussin est mort en cours de développement. En effet, la membrane n'est plus irriguée et le vitellus n'est pas totalement absorbé. On remarque que le plumage est foncé, signe qu'il était de la même mère que les deux autres.
L'oisillon est mort avant d'être complètement formé
Je commence à ouvrir l'autre oeuf avec délicatesse, prévoyant d'aider le poussin à sortir. Je vois l'animal bouger à travers la membrane, mais j'ai bizarrement de la peine à distinguer son bec... Après avoir humidifié la membrane (ce qui me permet de mieux voir au travers), je réalise que le poussin est à l'envers dans la coquille, c'est-à-dire que sa tête est orientée vers le petit bout de l'oeuf (à l'opposé de la poche d'air). Du coté où j'avais commencé l'ouverture, je distingue les vaisseaux sanguins et une poche de jaune non-résorbée attachée au nombril.
Je retourne alors l'oeuf et tente de dégager le bec du poussin afin d'enclencher la respiration pulmonaire (permettant de résorber les vaisseaux et le jaune). Malheureusement, je constate que le poussin est non-seulement à l'envers, mais que sa tête est coincée sous son aile... seul quelques millimètres du bec dépassent de son duvet. Si je perce la membrane, il risque de s'étouffer dans son sang, mais si je ne fais rien il n'arrivera jamais à sortir.
J'essaye de l'aider, mais mes tentatives se soldent par un triste échec. Je remarque en sortant son corps qu'il dispose également d'un plumage foncé. Les 4 oeufs fécondés étaient donc ceux de la femelle noire uniquement... la femelle blanche ne s'est donc jamais totalement accouplée avec le mâle, dommage.
Les deux cailleteaux vivants sont bien vifs et entreprenants. Ils suivent mes doigts, picorent les nouveaux objets et se baladent sans crainte sur tout ce qui se trouve à leur protée.
En train de découvrir le clavier de mon ordinateur...(© IS)
A l'inverse de ma première couvaison, je compte essayer de rester auprès d'eux jusqu'à ce qu'ils deviennent indépendants et non chercher à les éloigner avant l'heure. Il faut dire qu'ils sont moins bruyants que leur père, probablement car ils sont restés ensemble depuis le début.
- Jour 99-101 : 08-10 novembre 2011 (sommaire)
Les cailleteaux demandent une présence permanente, je suis obligée de rester à moins d'un mètre d'eux 24h/24 pour éviter qu'ils ne piaillent. Ils recherchent activement le contact visuel, qui les calme immédiatement. Les jeunes oiseaux (nidicoles comme nidifuges) sont les seuls animaux que je connaisse à regarder dans les yeux avec une telle intensité.
Durant la journée, je les installe au bureau avec leur carton et la lampe infra-rouge.
Le carton est posé à côté de mon ordinateur lorsque je travail
La nuit, je pose l'assemblage sur mon lit, à côté de ma tête, de façon à ce qu'ils piaillent le moins possible (il suffit qu'ils me voient à travers les trous pour être rassurés). Je précise que cela ne s'applique pas qu'à moi ; ils agissent de la même manière avec mon compagnon.
La plupart du temps (et cela vaut pour mes photos), on ne distingue pas la distinction entre leur pupille et l'iris car celui-ci est brun foncé. Il n'y a qu'en pleine lumière que l'intérieur de l'oeil n'apparait pas complètement noir.
L'iris est très sombre
Par pure curiosité, je présente mes chats aux poussins (de manière sécurisée, évidemment). Lorsque je suis hors de leur champs de vision, les petits émettent un ou deux cris stridents à la vue des yeux des félins. Par contre, si je suis à côté d'eux, ils ne montrent pas la moindre crainte et viennent au contraire leur picorer le museau (au grand dam de ces derniers, qui sont bien plus effrayés que les poussins !).
Le matin du 9, le plus âgé des petits s'est pris un grain de sable dans l'oeil et ne parvient pas à l'ôter. Il reste recroquevillé dans un coin du bac en poussant des piaillements de douleur. Mes interventions ne servant à rien, il faudra plus de 3 heure pour que le grain soit naturellement évacué.
Le 10 au soir, je m'absente quelques minutes et trouve à mon retour la caille blanche adulte posée sur le carton des poussins. Je pense que les piaillements l'on attirée. Il lui arrive de passer accidentellement par dessus les planches de son enclos, mais elle reste en général sur le sol en attendant que je la remette à l'intérieur.
Elle scrute avec intérêt la boite contenant les cailleteaux
- Jour 102-103 : 11-12 novembre 2011 (sommaire)
Les cailleteaux on à présent 6 jours et leurs plumes commencent à sortir sur l'extrémité des ailes.
Les plumes commencent discrètement leur croissance (agrandir l'image) - premier poussin
Les plumes commencent discrètement leur croissance - second poussin
Lorsqu'ils sont mouillés (ils pataugent parfois dans leur abreuvoir), leur morphologie devient davantage visible.
Rappelons-nous que les oiseaux sont officiellement des dinosaures, la ressemblance est frappante.
Ils passent alors des heures à se sécher sous la lampe infra-rouge, lissant leurs plumes avec le bec et restant parfois sur une seule patte.
Après s'être reposés, ou lorsque la chaleur est trop intense, il leur arrive fréquemment de bâiller.
Tous les vertébrés bâillent(© IS)
- Jour 104-106 : 13-15 novembre 2011 (sommaire)
Les plumes continuent leur croissance.
Second poussin
Premier poussin
Les deux petits (le plus jeune est à droite)
Une observation plus précise des ailes me permet de constater un phénomène que je n'avais pas remarqué auparavant : les plumes poussent en premier lieu sous forme de petit tubes, qui s'ouvrent progressivement une fois dehors.
Les plumes sont contenues dans des tubes (agrandir l'image)
Après la croissance, ces tubes s'ouvrent depuis l'extrémité et laissent sortir les plumes (agrandir l'image)
Après quelques recherches, j'apprends que ces tubes s'appellent des papilles: http://fr.wikipedia.org/wiki/Plume#D.C3.A9veloppement
Elles sont plus facilement observables chez le premier petit, dont la couleur du plumage est moins sombre.
Détails de la partie la plus haute de l'aile du premier poussin (agrandir l'image)
Détails de la partie intermédiaire de l'aile du second cailleteau (remarquez le duvet attaché aux plumes)
Concernant les cailles adultes, j'ai commencé à chercher un endroit où les placer. La caille blanche est toujours séparée des deux autres pour éviter que le mâle ne l'attaque.
La première longue plume a été trouvée dans l'enclos, elle appartient à la caille blanche et mesure environ 6-7 cm.
Une des plumes de la caille blanche
La caille noire a étonnement recommencé à s'accoupler et à même pondu un oeuf dans la journée !
- Jour 107: 16 novembre 2011 (sommaire)
Les plumes des cailleteaux poussent très rapidement.
Le plus jeune est un peu moins volumineux que le premier et son plumage semble également moins développé pour l'instant.
J'ai placé les poussins dans un bac plus vaste (et aux bords plus élevés) afin qu'ils disposent de d'avantage de place.
Fait intéressant par rapport à la première couvaison, ces cailleteaux-ci sont toujours très attaché à moi ; ils continuent à piailler pour m'appeler et cherchent le contact physique (se blottir dans ma main, par exemple). Je pensais que la poussée des plumes marquerait le début de leur indépendance, et cela aurait probablement été le cas si je m'étais moins occupée d'eux.
- Jour 108: 17 novembre 2011 (sommaire)
Il semblerait que les cailles adultes aient recommencé à pondre... j'ai trouvé plusieurs oeufs entre hier et aujourd'hui (pondus par les deux femelles). Je pense que ce dérèglement est dû à la présence de la lampe infra-rouge durant la nuit (augmentation du temps de luminosité).
Contrairement à ce que j'avais supposé, la ponte se déroule très rapidement (moins de 5 secondes).
Le mâle est finalement parvenu à s'accoupler avec la femelle blanche, j'hésite à recommencer une dernière incubation pour comparer les plumages des petits, mais je verrai cela plus tard.
- Jour 109: 18 novembre 2011 (sommaire)
Les cailleteaux commencent a avoir des comportements plus variés : bain de sable, saut, vol,...
Leur plumage continue a se former et, dans le cas du plus âgé, à s'éclaircir.
Ils piaillent également un peu moins, car je les laisse seuls un peu plus souvent. Durant la nuit, je ferme le couvercle du grand bac et j'enroule des couvertures autour afin d'atténuer les piaillements (c'est le seul moyen pour que les voisins et nous-même puissions dormir...). Je place à l'intérieur une bouteille d'eau bouillante dans un linge pour que les cailles ait suffisamment chaud malgré l'absence de lampe infra-rouge. Toutes les deux heures, je me réveille pour aérer la cage et changer l'eau de la bouteille.
- Jour 110: 19 novembre 2011 (sommaire)
Je pose les petits sur le sol pour prendre des photos de leurs plumes. Étonnamment, ils ont l'air d'être plutôt à l'aise, ce qui montre qu'en ma présence ils sont moins craintifs. Je commence par les photos du plus jeune :
Le cailleteau est plutôt foncé mais correspond bien aux deux parents
Le plumage du plus âgé est incroyablement blanc, mais il est impossible qu'il proviennent de la femelle blanche car la couleur de la tête, des pattes et du bec ne peuvent correspondre qu'à la femelle noire...
Le cailletau est blanchâtre...
Peut-être que les différences de couleurs entre les deux cailleteaux sont liées au sexe ? Ou alors il s'agit simplement de variations différentes, et dans ce cas il serait vraiment utile de recommencer une couvaison afin d'en tirer des normes. J'en saurais d'avantage lorsque les petits seront parvenu à maturité.
Le plumage des poussins est très différent
- Jour 111-112: 20-21 novembre 2011 (sommaire)
Les petits restent toujours collés l'un à l'autre dans leur bac.
La plus jeune se blottit souvent contre l'autre
Ils se couchent aussi de temps en temps dans leur mangeoire.
Un des petits étalé dans ses graines
Il n'est plus nécessaire de leur mettre une bouteille d'eau chaude durant la nuit. Je peux donc dormir tranquillement et aérer leur bac une seule fois toute les 4 heures.
- Jour 113-115: 22-24 novembre 2011 (sommaire)
Je filme quelques uns des comportements atypiques des petits.
Le premier cas est leur attitude à tous les deux lorsque je leur distribue des vers de farine. Ils en prennent un dans le bec puis se mettent à courir dans tous les sens sous l'effet de l'excitation, se heurtant entre-eux et rentrant en collision avec les bords du bac... c'est une vision à la fois hilarante et pathétique.
Notez que le bac n'est pas trop petit pour des cailleteaux de cet âge.
La présence de vers de farine les rend fous (© IS)
L'autre comportement que je n'avais pas vu du tout chez les première cailles est un mouvement que l'hybride blanc fait parfois avec sa tête. Il se baisse contre le sable et recule rapidement. Je précise que ce n'est pas lorsqu'il a quelque chose dans l'oeil, comme je l'avais imaginé en premier lieu.
L'hybride a une attitude assez déroutante(© IS)
- Jour 116: 25 novembre 2011 (sommaire)
Les petits ont à présent environ 3 semaines et leur plumage a fini sa première pousse. Les couleurs sont toujours très différentes, mais ils ont pris pas mal de volume depuis la dernière série de clichés.
Je les pose sur le sol afin de prendre des photos. Ils sont très à l'aise et se baladent librement sur le tapis.
Les poussins ont vraiment des teintes marquées
Remarquez la grande différence de taille entre les deux. Il me semble que le blanc pourrait être un mâle, son attitude (notamment par rapport aux vers de farine) se rapproche de celle de son père.
- Jour 117-121: 26-30 novembre 2011 (sommaire)
Il est intéressant de constater que, contrairement à la première couvaison, les petits continuent de piailler avec force lorsqu'ils se retrouvent seuls. Cela est dû au fait que nous sommes restés avec eux sans interruption.
A partir de demain, je compte essayer de les laisser dans un enclos (ils sont encore dans leur bac), tout en restant à côté afin qu'ils s'y habituent en douceur.
Je suis curieuse de savoir s'ils auront tout de même un comportement sexué (accouplement et ponte) malgré leur stérilité. (rectification : vu qu'il ne s'agit finalement pas d'hybrides, ils seront au final tout-à-fait fertiles)
- Jour 122: 01 décembre 2011 (sommaire)
J'organise deux espaces séparés dans l'enclos des grandes cailles afin de pouvoir placer les jeunes dans l'un d'eux.
L'enclos des petits reçoit malheureusement moins de lumière
J'aménage une petite fenêtre vitrée entre les deux enclos de manière à ce que les jeunes puissent voir les plus grandes cailles. Le mâle adulte est effrayé en voyant les petites, mais ces dernières ne semblent pas dérangées du tout.
Les cailles peuvent se voir à travers la vitre
Je les remets dans leur bac pour la nuit car elles piaillent tout-de-même encore un peu trop.
- Jour 122-128: 01-07 décembre 2011 (sommaire)
Les petits ne piaillent plus du tout et commencent à devenir d'avantage distants, surtout le noir. Ils ont pour le moment environ un mois.
Je les laisse à présent en permanence dans l'enclos, même la nuit. Ils sont installés la plupart du temps devant leur "fenêtre" et regardent les autres cailles. J'ai placé une lampe infra-rouge dans un des côtés afin qu'ils puissent tout-de-même profiter de la chaleur.
- Jour 129-146: 08-25 décembre 2011 (sommaire)
Rectification importante :
Il me semble que les "cailles de chine" initiales sont en réalité des cailles du japon de coloris différents ! L'aspect des oeufs et la taille des individus m'avaient déjà mis un sérieux doute, mais la couleur des pattes est selon moi la preuve la plus convaincante ; chez les cailles du japon, elles sont plutôt roses alors qu'elles tirent systématiquement vers le jaune pour les cailles de chine.
Exemple :
Caille japonaise, mutation blanche (source)
Caille de chine de couleur blanche (source)
Il y a donc probablement eu une erreur ou une confusion à l'achat, ce qui signifie que les cinq cailles présentes sont toutes des cailles du japon de robes diverses. Cela implique également que les derniers nés sont fertiles, car ils sont issus d'un simple croisement et non d'une hybridation.
La différence entre la couleur de leur plumage devient alors moins mystérieuse ; chez les cailles du japon, mâles et femelles peuvent avoir des couleurs différentes alors que chez les cailles de chine, seule la femelle le peut (le mâle dispose d'un plumage typique). La teinte finale des petits n'est donc pas forcément liée au sexe.
- Jour 147: 26 décembre 2011 (sommaire)
Je change complètement la disposition de l'enclos, mettant les jeunes avec la caille blanche et les séparant du couple par une plaque transparente.
L'enclos est à présent très spacieux
L'un des jeunes caché dans un abri
Je tapisse le sol de sable pour oiseaux, pour des questions de confort et de nettoyage.
Les excréments s'agglomèrent dans le sable, les rendant plus facile à ôter
Le mâle attaquait les petits et la blanche, c'est pourquoi je l'ai isolé avec la femelle noire. En ramassant les oeufs pondus par les deux femelles adultes ces derniers temps, je me rend compte qu'il y a une légère différence de pigmentation entre ceux-ci :
Oeufs pondus par la femelle blanche (gauche) et noire (droite)
La couleur de fond de la coquille est différente
Apparemment, la femelle blanche pont des oeufs moins foncés que la femelle noire. Cela pourrait donc éventuellement être lié à la couleur du plumage. On remarque par ailleurs que sur certains oeufs les taches ont comme "coulé".
Les taches sont étirées
Soit elles n'étaient pas sèches lors de la ponte, soit elles se sont formées ainsi dans le corps de la femelle.
- Jour 148: 27 décembre 2011 (sommaire)
Depuis qu'ils ont été mis en présence de la femelle blanche, les petits commencent à adopter un comportement sexué (sans réussir à s'accoupler pour l'instant). Ce sont apparemment tous deux des mâles, leur teinte n'est donc pas liée au sexe. Pour étudier la dominance des couleurs, il aurait fallu faire éclore d'avantage de poussins.
Comme les cailles sont toutes de la même espèce et que les petits ont atteint leur maturité, je vais faire passer prochainement une annonce afin de les donner à qui voudra bien s'en occuper. Je prends une dernière grande série de photos des cinq cailles.
Les trois adultes :
La femelle noire
La blanche perchée sur un abri
Le mâle qui se prélasse sur une seule patte
Le couple
La blanche avec un des jeunes
Le plus clair des deux jeunes :
Il arbore une robe aux teintes très diverses
Portrait
De dos
De profil
Détail des plumes de la tête
Remarquez les magnifiques teintes du plumage
L'autre jeune :
Le jeune mâle est également joliment strié et coloré
De profil
Remarquez les plumes rouges-brunes de l'avant du corps
Détails des plumes de la tête
En train de se reposer
Les deux jeunes ensemble :
Les deux côte-à-côte
Devant la vitre
Une plume de chacun
- Jour 150-154: 28 décembre 2011 - 01 janvier 2012 (sommaire)
Je laisse passer les fêtes avant de poster une annonce, je préfèrerai éviter que les cailles servent de repas du réveillon...
- Jour 155: 02 janvier 2012 (sommaire)
Je poste une première annonce sur petitesannonces.ch, indiquant toutes les informations nécessaires et quelques photos. Je précise à la fin du texte que je ne les donne pas pour la consommation.
- Jour 156-157: 03-04 janvier 2012 (sommaire)
Le soir suivant, je reçois une réponse d'une femme vivant dans le canton de Berne et disposant d'une ferme. Elle me propose de reprendre mes cailles et de les installer avec ses poules dans un grand parc externe, aoutant que chez elle les animaux ne sont pas mangés.
Après quelques échanges d' e-mails, nous décidons de procéder à l'échange en fin de semaine. Je lui préconise au passage de ne pas mettre les poules et les cailles ensembles, car ces deux espèces ne s'entendent généralement pas (question de différence de taille). Elle prévoit donc de les placer dans un enclos intérieur durant la fin de l'hiver, puis de leur construire un second parc à l'extérieur.
- Jour 158-159: 05-06 janvier 2012 (sommaire)
Pas de constatation particulière. J'organise le transport.
- Jour 160: 07 janvier 2012 (sommaire)
J'amène donc les cailles au point de rendez-vous que nous nous étions fixé. Le trajet et l'échange se déroulent bien, ayant vu des photos de la ferme en question, je suis persuadée que les cailles auront un environnement des plus adapté durant ces prochaines années.
Comme tous les animaux ont été donnés, l'expérience est à présent close. Merci aux lecteurs d'avoir suivi ce déroulement.
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Commentaires
Je compte faire éclore des oeufs de caille mais je cherche un couveuse à retournement automatique qui ne dépasse, au niveau du prix, les 100€.
Merci de votre réponse,
Bonne journée
J’ai 9 petits qui sont nées il y a deux jours et tout vas pour le mieux, en revanche j’avais une question concernant la litière j’ai mis des copeaux de bois et je voulais savoir si cela ne pose pas de problème ou bien vaut-il mieux que je change pour du sable ?
Merci d’avance
Personnellement je laisse enclenché de nuit comme de jour